Se promener à travers champs n'est pas nécessairement synonyme de partie de plaisir. Surtout lorsqu'on s'aventure malencontreusement en voiture dans un chemin plutôt destiné aux tracteurs. Un octogénaire originaire d'Haravesnes, dans le Ternois, l'a appris à ses dépens. Si un cycliste n'avait emprunté, vendredi, le chemin dans lequel le vieil homme s'était embourbé deux jours plus tôt, il y serait sans doute resté. ...
« Quand j'ai compris que ce n'était pas une route, mais un chemin de terre, j'ai voulu faire demi-tour, explique le vieil homme, qui tient à garder l'anonymat. Mais en voulant tourner, j'ai dérapé et je me suis trouvé coincé. La voiture était enlisée et prise dans des barbelés.
Aïe, aïe, aïe... » Une situation d'autant plus délicate que bien peu de personnes empruntent ce petit chemin de terre niché entre Flers et Monchel-sur-Canche en cette saison. Si ce n'est un tracteur de temps à autre, dont le malheureux guettait désespérément un éventuel passage depuis mercredi soir. Vêtu d'un simple gilet, l'octogénaire qui ne se déplace qu'à l'aide de béquilles, n'avait « rien du tout avec lui » : pas de vivres, de couverture ou de téléphone pour pouvoir appeler à l'aide. « Je remettais de temps en temps le moteur en marche pour "faire du chaud " », confie-t-il.
» Guillaume Quesnel n'a pas son portable avec lui ce jour-là. Il enfourche donc à nouveau son vélo, pour aller chercher de l'aide dans le premier village qu'il aperçoit, à quelques kilomètres de là. Il tombe sur un agriculteur et son père, qui prennent à leur tour la direction de la voiture enlisée. « Le monsieur était très soulagé de me revoir. Et quand il a vu le tracteur arriver, il était fou de joie ! », poursuit le dessinateur.
Quelques manoeuvres plus tard, l'auto est enfin libérée de son piège de boue et l'agriculteur guide l'octogénaire jusqu'à son domicile. « Je l'ai rappelé le soir pour m'assurer qu'il allait bien. Il était en train de manger. » Un repas grandement mérité, après 48 heures de frayeur et de jeûne. Bien conscient que le vieil homme aurait pu ne jamais recevoir de secours à temps, Guillaume Quesnel ne peut s'empêcher de se sentir « un peu fier quand même. On se dit qu'on a sauvé quelqu'un, car combien de jours aurait-il pu encore tenir comme cela ? »
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2012/02/29/article_un-cycliste-sauve-un-octogenaire-bloque.shtml
Aïe, aïe, aïe... » Une situation d'autant plus délicate que bien peu de personnes empruntent ce petit chemin de terre niché entre Flers et Monchel-sur-Canche en cette saison. Si ce n'est un tracteur de temps à autre, dont le malheureux guettait désespérément un éventuel passage depuis mercredi soir. Vêtu d'un simple gilet, l'octogénaire qui ne se déplace qu'à l'aide de béquilles, n'avait « rien du tout avec lui » : pas de vivres, de couverture ou de téléphone pour pouvoir appeler à l'aide. « Je remettais de temps en temps le moteur en marche pour "faire du chaud " », confie-t-il.
« Il a vu le tracteur, il était fou de joie »
Une chance que Guillaume Quesnel,dessinateur industriel à Frévent, âgéde 39 ans, ait décidé vendredi de faire son habituelle balade à vélo dans ce secteur. « Je n'avais pas emprunté ce chemin de terre depuis le mois d'août », explique le cycliste. Lorsqu'il aperçoit le véhicule, au milieu de nulle part, il imagine tout d'abord qu'il appartient à des chasseurs. Mais lorsqu'il passe devant, l'une des portières est ouverte, et il entend un « s'il vous plaît ». « Son état allait encore, mais il avait vraiment besoin de secours, commente le Fréventin. Je lui ai donné mon bidon d'eau, il était très content de pouvoir boire. Mais il voulait surtout réussir à sortir de là.» Guillaume Quesnel n'a pas son portable avec lui ce jour-là. Il enfourche donc à nouveau son vélo, pour aller chercher de l'aide dans le premier village qu'il aperçoit, à quelques kilomètres de là. Il tombe sur un agriculteur et son père, qui prennent à leur tour la direction de la voiture enlisée. « Le monsieur était très soulagé de me revoir. Et quand il a vu le tracteur arriver, il était fou de joie ! », poursuit le dessinateur.
Quelques manoeuvres plus tard, l'auto est enfin libérée de son piège de boue et l'agriculteur guide l'octogénaire jusqu'à son domicile. « Je l'ai rappelé le soir pour m'assurer qu'il allait bien. Il était en train de manger. » Un repas grandement mérité, après 48 heures de frayeur et de jeûne. Bien conscient que le vieil homme aurait pu ne jamais recevoir de secours à temps, Guillaume Quesnel ne peut s'empêcher de se sentir « un peu fier quand même. On se dit qu'on a sauvé quelqu'un, car combien de jours aurait-il pu encore tenir comme cela ? »
http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2012/02/29/article_un-cycliste-sauve-un-octogenaire-bloque.shtml