Il avait braqué, en mai 2011, rue de Vesle, deux étudiants avec un couteau-serpette pour leur dérober deux kebabs et avait écopé de trois ans d'emprisonnement dont 28 mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve. Une peine de 8 mois qu'il purgeait à la maison d'arrêt de Reims… jusqu'à son évasion le 21 octobre dernier à l'occasion d'une permission de sortie.
Ce jour-là, plusieurs détenus avaient été autorisés à participer à une sortie culturelle à la Cartonnerie. Ils avaient pu assister à la préparation d'un concert et au concert lui-même. A la fin du spectacle, profitant de la cohue, Mathieu Courseaux, un Fismois de 21 ans, au casier déjà bien rempli, avait pris la poudre d'escampette. Une cavale qui va durer trois semaines…
Violences en cellule
Mathieu Courseaux va alors vivre dans la rue où il sera interpellé le 12 novembre 2011 en possession d'un couteau. Il va alors donner un faux nom, histoire de brouiller les pistes, mais sera rapidement identifié grâce à ses empreintes digitales et reconduit à la maison d'arrêt.
Hier, à la barre du tribunal correctionnel de Reims où il comparaissait pour évasion, il a expliqué qu'il ne supportait plus son incarcération.
Il a évoqué des menaces et autres violences en cellule de la part de ses codétenus. « Ils ont profité de moi en promenade, en cellule… Je ne pouvais plus supporter tout ça. Je regrette de m'être évadé, mais c'était devenu insupportable. » Son avocat, Me Flasaquier, a évoqué le chantage dont il était victime pour transporter des objets pour d'autres détenus, les brimades qu'il subissait la nuit dans sa propre cellule. « Son évasion, ce n'était pas pour se soustraire à ses responsabilités. C'était un appel à l'aide. »
Et de plaider l'indulgence alors que le parquet requérait de la fermeté. « Ce n'était pas prémédité… Quant au couteau, il vivait dans la rue, c'était juste pour se défendre. »
Mathieu Courseaux, déjà huit condamnations notamment pour des faits de violences aggravées, a été condamné à quatre mois de prison ferme pour évasion et un mois ferme pour port d'arme. Il risquait 9 mois ferme avec la révocation de ses 28 mois avec sursis.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/evasion-retour-a-la-case-prison-pour-cinq-mois-de-plus
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