mercredi 22 février 2012

Patients surirradiés : un procès en septembre

La révélation en fin de semaine dernière de la tenue d’un procès à l’automne dans l’affaire des surirradiations à l’hôpital Jean Monnet d’Épinal, a pris par surprise les victimes. Philippe Stäbler, le président de l’association des surirradiés, a même découvert l’information en lisant le journal.
Cela fait six ans qu’il attend cette nouvelle : « J’ai eu peur que l’information soit fausse », avoue-t-il.

Ouverture des débats le 24 septembre

L’avocat de l’association, M eGérard Welzer, a contacté le Parquet de Paris qui a même donné la date d’ouverture précise du futur procès. Les débats démarreront le 24 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris et dureront « entre cinq et six semaines ».
« C’est un bonheur et un soulagement », confesse Philippe Stäbler qui se bat depuis le départ pour que la procédure ne s’enlise pas : « Nous avons été extrêmement satisfaits du travail des deux juges d’instruction du pôle de santé public. Il restait encore le procès. Il ne suffit pas d’un claquement de doigt pour l’organiser. Ça, je pouvais le comprendre. Mais il était hors de question que cela prenne des années ».
Reste maintenant aux patients surirradiés à se préparer à l’ultime épreuve judiciaire. « Il faudra que leur douleur puisse s’exprimer durant l’audience. Cela devrait être l’un des temps forts du procès », estime Me Welzer. Près de 5 000 malades soignés pour un cancer à l’hôpital d’Épinal ont reçu des surdoses plus ou moins importantes de radiation entre 1989 et 2006. Tous ne défileront pas à la barre. Seuls ceux qui se sont constitués partie civile pourront prendre la parole. Soit 170 patients.
Face à eux, il y aura sept prévenus : deux médecins et le radiophysicien du service de radiothérapie, l’ex-directrice de l’hôpital spinalien, le CH Jean-Monnet en tant que personne morale, l’ancienne directrice de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) et l’ancien directeur de l’ARH (Agence régionale de l’hospitalisation).
« Nous ferons tout pour que les prévenus soient condamnés en fonction de leurs responsabilités », ne cache pas M e Welzer qui ajoute : « Nous espérons également que le procès remplira un but préventif afin qu’une telle catastrophe sanitaire ne se reproduise plus ».
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/02/22/patients-surirradies-un-proces-en-septembre

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