Le marchand de voitures d'occasions qui a sévi d'octobre 2007 à septembre 2009 sous l'enseigne « Smart and Co », avenue des États-Unis, à Toulouse avant de faire banqueroute, a choisi de ne pas se présenter, mercredi 22 février devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Seules cinq parmi la vingtaine de clients et banques qu'il a escroqués en jouant sur toutes les gammes de la filouterie se sont d'ailleurs présentés à l'audience pour tenter d'obtenir réparation. Toutes ont décrit un « Jérôme, direct et chaleureux ». La parole facile et la poignée de main généreuse, Jérôme Pelfort n'avait pas son pareil pour transmuer les défauts de livraison ou de paiements, en petites contingences de la vie des affaires. Endormi par les belles paroles de Jérôme, Laurence a découvert que la Smart qu'elle venait d'acheter 6 500 € deux semaines plus tôt appartenait en fait à un garagiste perpignanais. Et que la Toyota qui lui avait été reprise 5 500 € par « Smart and Co » avait été revendue sans qu'elle n'ai vu la couleur de l'argent. Soufiane lui, est interdit bancaire et doit rembourser 14 000 € à la banque AXA pour un crédit que Jérôme a souscrit à sa place pour une voiture qui ne lui a ensuite jamais été livrée. Julien, Marie-Josée, Thierry, Aurore, Bernard Philippe, Nicolas, Saïd et Pierre, quant à eux attendent toujours l'argent de la vente des voitures qu'ils avaient confiée à Jérôme Pelfort. Pour tous les clients de J'érôme, le jeu du chat et de la souris avec un marchand de voitures rattrapé par ses mensonges, a pris fin le jour ou le panonceau annonçant la fermeture définitive du commerce est apparu sur la porte de « Smart and Co ». Après une première expérience stoppée net par l'intervention de la brigade financière du commissariat de Toulouse au garage Moto-center de la rue des Argoulets, Jérôme venait de fermer son second garage dont il avait cette fois confié la gestion à sa mère. Les 74 747 € de dette envers ses créanciers et les 80 670 € soustraits à la trésorerie de son entreprise rajoutent à la vingtaine d'escroqueries répertoriées les condamnations pour banqueroute et abus de biens sociaux. Jérôme Pelfort est désormais sous coup d'un mandat d'arrêt et condamné par défaut à deux ans d'emprisonnement et à cinq années d'interdiction de gérer une entreprise. Les parties civiles dont les demandes de réparation ont toutes été reconnues n'ont plus qu'à s'adresser au service d'aide au recouvrement des victimes pour tenter de recouvrer une petite partie des sommes que le garagiste en fuite n'est pas décidé à leur rembourser.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/25/1291697-les-voitures-d-occasion-n-etaient-ni-livrees-ni-payees.html
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