Le buraliste qui a blessé un braqueur lundi matin avec un fusil à pompe a agi en état de "légitime défense" et aucune poursuite n'est "envisagée pour l'instant" contre lui, a indiqué le procureur de la République de Marseille , Brice Robin, lors d'une conférence de presse. "Les investigations en cours me permettront vraisemblablement d'ici le début de soirée de remettre en liberté l'auteur de ces deux tirs, car le fait justificatif de légitime défense m'apparaît caractérisé", a expliqué M. Robin.
"Il a fait usage d'un fusil qui ne lui appartient pas, qui appartient à son neveu, qui est le gérant de droit du bar. Ce fusil a été régulièrement déclaré, avec une autorisation en préfecture, une acquisition qui remonte, je crois, à 2011, une arme de cinquième catégorie", selon le magistrat. En outre, le fusil du gérant était armé avec des munitions traditionnelles de calibre 12, et non des munitions type gomme cogne, comme l'avaient indiqué certaines sources initialement.
La reconstitution du braquage
La reconstitution du braquage
Le procureur est également revenu sur les circonstances précises du braquage telles qu'elles ont pu être reconstituées par les enquêteurs, grâce aux images collectées par les trois caméras de surveillance présentes dans l'établissement, et qui permettent, selon lui, d'établir que "les conditions de la légitime défense semblent réunies". "Vers 6h50, un bar-tabac a fait l'objet d'une tentative de vol à main armée, vraisemblablement par quatre individus, un étant resté dans le véhicule", selon le récit du procureur.
"Devant l'arrivée de ces trois individus armés" d'un fusil à pompe et d'armes de poing, le gérant de droit "a eu le réflexe de fermer une porte vitrée munie d'une gâche automatique installée lors d'un précédent braquage" le 13 août dernier, selon le procureur. Après avoir braqué le gérant et les clients présents, les braqueurs "ont tenté de casser cette porte vitrée (...), ce qui a conduit le gérant à s'armer d'un fusil à pompe et à faire feu à deux reprises en direction des trois auteurs".
"L'un des malfaiteurs a été touché. Il vient d'être opéré vraisemblablement pour une fracture du fémur", a ajouté le procureur. Le malfaiteur a été placé en garde à vue, qui devrait être prolongée dans la soirée. Les trois autres individus, en fuite, n'ont pas encore été identifiés.
"Devant l'arrivée de ces trois individus armés" d'un fusil à pompe et d'armes de poing, le gérant de droit "a eu le réflexe de fermer une porte vitrée munie d'une gâche automatique installée lors d'un précédent braquage" le 13 août dernier, selon le procureur. Après avoir braqué le gérant et les clients présents, les braqueurs "ont tenté de casser cette porte vitrée (...), ce qui a conduit le gérant à s'armer d'un fusil à pompe et à faire feu à deux reprises en direction des trois auteurs".
"L'un des malfaiteurs a été touché. Il vient d'être opéré vraisemblablement pour une fracture du fémur", a ajouté le procureur. Le malfaiteur a été placé en garde à vue, qui devrait être prolongée dans la soirée. Les trois autres individus, en fuite, n'ont pas encore été identifiés.
Climat de tension chez les commerçants
Cet acte d'auto-défense intervient dans un climat de tension chez les commerçants qui, pour certains, n'hésitent plus à poursuivre leurs agresseurs. Une exaspération compréhensible mais qui n'est pas sans risque, tant sur le plan physique que judiciaire. En août, un retraité qui pourchassait des voleurs sur leur scooter à Marignane, a été tué de deux balles. En septembre, un bijoutier de Nice qui avait ouvert le feu sur un braqueur, le tuant d'une balle dans le dos a été mis en examen pour homicide volontaire.