Car selon l’accusé, un homme sans emploi déjà condamné 13 fois, c’est bien la disparition de son téléphone qui aurait déclenché un tel acharnement sur celui qu’il désigne comme responsable du vol, trois jours auparavant. Ce 16 juillet 2010, les deux hommes se retrouvent dans un hall d’immeuble, rue Vestrepain. La discussion dérape.
Robert Abdessadok reçoit un déluge de coups au visage, coups de poing, coups de genou en rafale. Son agresseur prend la fuite. Du sang est retrouvé sur les murs. La victime demeure inconsciente lorsque les secours arrivent. Quelques heures plus tard, Robert Abdessadok, 32 ans, succombe à ses graves blessures à la tête, au CHU Purpan. Une enquête pour homicide est ouverte fin juillet et confiée à la brigade criminelle de la sûreté départementale. Des témoignages du quartier orientent très vite les enquêteurs sur la piste de Trevor Mokhtar, contre lequel un mandat d’amener est délivré.
Acharnement
Interpellé le 16 septembre à Bourg-en-Bresse, Mokhtar reconnaît avoir porté des coups pour une histoire de téléphone volé. Histoire de lui infliger une punition. «C’est l’explication qu’il a toujours fournie aux enquêteurs en contestant l’intention d’homicide», ajoute son avocat, Me Jean-Louis Pujol. Un mobile auquel ne croit pas la partie civile représentée par Me Pierre Alfort : «Rien ne peut justifier une telle violence et un tel acharnement. Cet homme a pris la fuite pour échapper à ses responsabilités». Affaiblie par une forte consommation d’alcool ce jour-là et visiblement vulnérable, la victime ne représentait aucune menace directe pour son agresseur. L’accusé encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Verdict mercredi. Frédéric Abélahttp://www.ladepeche.fr/article/2013/09/30/1719985-frappe-a-mort-pour-un-telephone-portable.html
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