Le meurtrier des dunes de Moliets, Éric Aubin, 51 ans, comparaît en appel à partir d’aujourd’hui devant les assises de Pau pour le viol et l’assassinat de Henriette Santamaria, 57 ans, le 29 mai 2010. En première instance, il a été condamné à 30 ans de réclusion avec 20 années de sûreté, mais il a fait appel.
La famille d’Henriette Santamaria va subir une nouvelle épreuve douloureuse cette semaine. Elle va se retrouver pour la deuxième fois face à celui qui a tué cette femme de 57 ans de neuf coups de couteau, le samedi 29 mai 2010, dans les dunes de Moliets proches de l’embouchure du courant d’Huchet, dans les Landes.
Alain, son mari va devoir affronter une nouvelle fois l’insupportable souvenir de la découverte du corps de son épouse, simplement partie profiter du soleil printanier. Au mois de novembre dernier, Éric Aubin, 51 ans a été condamné par les jurés de la cour d’assises des Landes à 30 années de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 20 ans, après avoir été reconnu de viol et de meurtre avec préméditation. Mais il avait immédiatement décidé de faire appel.
«Que je prenne 20, 30 ou même 50 ans de prison, peu importe pour moi car je sais que j’ai brisé une vie. Mais la seule chose qui compte pour moi est de prouver mon innocence pour le viol et pour l’assassinat» avait-il affirmé pendant le premier procès.
Après avoir livré cinq versions différentes des faits pendant l’instruction, il avait alors en effet tenté de plaider, avec ses avocats, qu’il avait eu une relation sexuelle consentie avec sa victime, et qu’il n’avait pas prémédité son meurtre. Il l’aurait tuée simplement parce qu’elle l’aurait menacé de dévoiler cette relation à sa femme et aux gendarmes. À l’issue de cinq journées d’audience, les jurés landais n’avaient pas apporté le moindre crédit à cette présentation des faits qui ne collait ni à la personnalité de la victime, ni aux éléments du dossier.
Tous les témoignages avaient évoqué Henriette Santamaria comme une «super maman», «très bonne épouse, mère, grand-mère et belle-mère», mais aussi comme une auxiliaire de vie particulièrement attentionnée pour les personnes âgées dont elle s’occupait dans une maison de retraite d’Orthez. Elle était «reconnue à l’unanimité comme la joie de vivre incarnée» selon l’enquêtrice de personnalité. Les expertises ne laissaient non plus aucun doute sur les violences sexuelles subies.
Pour ce deuxième procès, Éric Aubin a changé d’avocats. Il devrait logiquement tenter de convaincre une nouvelle fois les jurés qu’il n’a pas violé Henriette Santamaria ni prémédité son meurtre. Les proches de celle-ci ont peu d’espoir de l’entendre dire la vérité.
Ils vont défendre à nouveau la mémoire et l’honneur de cet «ange» dont la vie a été volée dans un déchaînement de violence, au cœur de son «petit paradis» de Moliets.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/09/23/1715006-pau-meurtrier-dunes-nouveau-face-juges.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire