mercredi 25 septembre 2013

Mayenne. Il plonge dans la rivière et sauve une automobiliste

Vers 11 h 30, ce mardi matin, une voiture a fini sa course dans la Mayenne, sous le viaduc. La conductrice a été secourue par un jeune homme de 26 ans, Thomas Fouquet. Il témoigne.
« J’arrivais au stop. Là, j’ai vu une voiture dans la Mayenne, l’eau arrivait au pare-brise. Avec le courant, la voiture a tourné et là, j’ai vu une silhouette. Alors je me suis garé. J’ai enlevé ma veste, mes papiers, mon portable. Je suis allé près de l’écluse et j’ai sauté du ponton », raconte Thomas Fouquet, qui a sauvé mardi une conductrice dont la voiture était tombée dans la Mayenne. »
« L’eau était très froide et il y avait beaucoup de courant. Ce n’est pas un lac ! J’étais bon nageur avant, mais avec le courant… C’est bien plus difficile qu’en piscine ! Je sentais le reste de mes vêtements qui me gênaient. Les chaussettes, le tee-shirt. J’aurais dû les enlever. »
« Je n’avais plus de force »
« Dans l’eau, j’ai tout donné pour arriver au plus vite. Le temps que j’arrive, elle était sortie de la voiture. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas nager. Je ne savais pas trop comment faire. Je l’ai encerclée d’un bras et avec l’autre j’essayais d’avancer. Mais elle paniquait et se débattait. C’était très difficile. Je ne voyais que le viaduc et j’avais l’impression de ne pas avancer. Je n’avais plus de force. Je me voyais finir au fond de l’eau avec elle. »
« Et puis j’ai vu qu’on me lançait une corde. Au départ, je n’arrivais pas à l’attraper. Ensuite, je m’y suis agrippé. À un mètre de la berge, j’ai vu que les pompiers arrivaient. Heureusement, parce que si j’ai bien des vieilles notions de secourisme, j’étais tellement fatigué que je n’aurais rien pu faire. »
« Quand on voit quelqu’un en danger, on va l’aider »
« Les pompiers m’ont donné une couverture de survie. Celui qui m’a lancé la corde m’a apporté une chemise. Il faudra que je la lui rende d’ailleurs. J’ai demandé à la dame ce qu’il s’était passé mais elle ne savait plus. Elle avait même oublié où elle habitait. Le choc sûrement. Je l’ai recroisée à l’hôpital, on était chacun dans notre chariot. Elle semblait aller mieux. »
« Tout s’est bien fini finalement. Je suis très fatigué et j’ai mal au dos. Demain, je retourne travailler. Si c’est un bel acte ? Oui, mais pour moi c’est surtout un acte civique. Quand on voit quelqu’un en danger, on va l’aider. »
 

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