Le premier plomb avait heurté l'aile avant-gauche d'un véhicule des militaires des Forces spéciales, alors qu'un caporal-chef se trouvait dehors, à un mètre de l'impact. Le second, tiré quelques secondes plus tard, n'a pas été retrouvé. Ni le caporal-chef, ni son capitaine n'ont été blessés.
Les deux militaires à l'entraînement préparaient une opération extérieure. Le caporal-chef s'est accroupi au premier coup de carabine. Son caporal-chef était un peu plus loin et il a aperçu un homme sur le pas d'une maison, au loin, juste après le second coup de feu.
Parti à sa rencontre pour lui demander s'il avait vu quelque chose, il a été reçu si sèchement que les soupçons se sont très vite portés sur l'homme de 34 ans qui a ouvert la porte.
C'est lui qui comparaissait hier. Après avoir nié être à l'origine du tir, il a vigoureusement repoussé les questions des soldats. La déposition des militaires fait état de reproches tels que « Vous n'avez rien à faire là ! » ou « Elle est belle notre armée ! ».
Le prévenu a répété qu'il visait des oiseauxD'autres militaires ont suivi. Le tireur présumé a de nouveau contesté les coups de carabine devant les gendarmes, mais il a remis une arme. Les doutes se sont renforcés. Puis il a convenu qu'il avait tiré. Mais en direction d'oiseaux de passage. Le futur prévenu a indiqué qu'il était lui-même fils et beau-frère de militaires et qu'il n'avait aucune haine envers l'armée.
Peut-être le vent
Il a rappelé ses états de service familiaux hier, à la barre du tribunal correctionnel, pour contester l'intention du tir. « Je n'ai rien contre eux, a expliqué l'employé agroalimentaire. Si par malheur j'ai touché la voiture, ça doit être le vent. » Le prévenu a répété qu'il visait des oiseaux et qu'il s'entraînait sur des pignes de pin. « Le prévenu a volontairement fait usage de son arme, a opposé le procureur Sébastien Ellul. Ses déclarations ne résistent pas à l'examen du dossier. Ce n'est pas un accident ou une imprudence. » Le magistrat a requis 100 jours amendes de 15 euros, la confiscation de l'arme et l'interdiction d'en détenir pour 5 ans.L'avocat du prévenu, Me Dubarry, a plaidé la relaxe. Planche photographique à l'appui, il a soutenu qu'aucun élément ne prouve l'intention de viser les militaires. « Les parties civiles ont fait l'hypothèse que le tir était dirigé vers eux mais ce n'est qu'une hypothèse. » Délibéré le 21 avril.
http://www.sudouest.fr/2015/03/25/accuse-d-avoir-tire-sur-des-militaires-1870445-4088.php
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