En colère ou désabusé. Roger Machon, exploitant agricole sur la commune de Saint Sulpice oscille entre ces deux sentiments après le vol de sa pelle mécanique à chenille dans la nuit de dimanche à lundi. En colère : «J'en ai ras le bol d'être victime régulièrement de vols. 4 en 4 mois. Un coup on siphonne le gasoil dans les tracteurs, une autre fois on emporte les batteries, et maintenant on me pique carrément ma pelle mécanique». Désabusé : «J'ai l'impression qu'il faut que je m'habitue désormais à cette situation. Il n'y a pas de solution, j'ai donc envie de baisser les bras». L'engin était garé à l'extérieur de la propriété agricole et les deux entrées étaient fermées. Les individus, trois au minimum d'après les traces de pas retrouvés lundi au petit matin, ont démarré la pelle mécanique, ont traversé les champs, franchi un fossé et chargé la machine dans un camion près d'un dépôt de la DDE, situé à 200 mètres de la ferme. «Incontestablement, ce sont des pros qui ont fait ça. Ca ne s'invente pas de conduire une pelle mécanique et de franchir un fossé à son volant», analyse Roger. D'une valeur de 40 000 euros environ, cette pelle mécanique servait au curage des fossés, à faire les drains pour l'irrigation et de multiples autres tâches. «Ils ont pris également es 5 godets». Pour Roger, c'est l'heure de la déclaration aux assurances :»inutile d'espérer une baisse des primes, même si je ne déclare pas tout les vols», sourit Roger Manchon. Il reconnait bien volontiers être très perturbé par ces vols à répétition : «je me réveille la nuit. Je ne sais plus quoi faire». Pour éviter le vol de carburant, il stationne ces engins mécaniques à l'extérieur : «dans le garage, ils peuvent agir sans que personne ne les surprennent». Cerise sur le gâteau : mercredi matin, sur les deux tracteurs, les bouchons de réservoir s'étaient volatilisés. «Heureusement, je veille, le soir, à enlever toute l'essence».
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