mardi 11 mars 2014

Institut catholique de Toulouse : la secrétaire générale limogée pour escroquerie

L’Institut catholique de Toulouse vient de signifier, par courrier, son licenciement à sa secrétaire générale, en poste depuis 10 ans. Les responsables de l’Institut, établissement privé d’enseignement supérieur, lui reprochent entre autres une escroquerie et un abus de confiance.
Se décrivant comme «physiquement et moralement» épuisée, la secrétaire générale se défend. «En plusieurs années, l’Institut a réalisé pour 22 millions de travaux, explique-t-elle. Au mois de mai dernier, la police a ouvert une enquête et on m’a demandée des éléments que j’ai fourni. Je pensais en rester là. Au mois de novembre, il y a eu de nouvelles réquisitions et une perquisition du secrétariat général. Les policiers cherchaient des factures.»

Placée en garde à vue

Le préjudice estimé porte sur environ 60 000 €. «Le maître d’œuvre voulait mettre l’association diocésaine au tribunal pour ce montant. La direction de l’Institut m’a demandée de payer et je l’ai fait, poursuit cette mère de famille. Puis tout a basculé le 17 décembre. J’ai été convoquée au commissariat central et on m’a placée en garde à vue. Je suis tombée des nues. On m’estimait complice de l’entreprise car j’avais payé cette facture. J’ai bien expliqué que cet argent n’était pas allé dans ma poche et que l’Institut catholique m’avait demandée de payer pour éviter un procès. Mais les enquêteurs m’ont dit de rembourser pour prouver ma bonne foi.» Perdue et peut-être pas très bien conseillée, la secrétaire générale a alors effectué un emprunt et elle a libellé un chèque de 60 000 € à l’Institut catholique fin décembre.
«Puis j’ai rencontré mon nouvel avocat, Me Jacques Levy, qui m’a conseillée de récupérer tout de suite ce chèque car je ne devais rien. C’est ce que j’ai fait.»
Convoquée le 17 février par son employeur, la secrétaire générale vient de se voir notifier son licenciement «pour faute grave».
«Nous allons aller contester devant le conseil des prud’hommes ce licenciement», promet son avocat, Me Levy qui compte bien ne pas en rester là. Contacté par nos soins, l’Institut catholique n’a, pour l’instant, pas souhaité réagir.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/11/1836817-institut-catholique-de-toulouse-la-secretaire-generale-limogee-pour-escroquerie.html

Aucun commentaire: