samedi 28 décembre 2013

Cahors. Un chèque en bois pour une bague en or

Les boutiques d’achat d’or demeurent de bons moyens pour obtenir rapidement des fonds en espèces. Gisèle Rodriguez le croyait aussi.
Mais elle dit avoir été «escroquée». Récit...
De l’argent en espèces contre de l’or. Le principe est bien rodé. Cette possibilité d’avoir en mains du cash immédiatement séduit les particuliers poussant la porte des boutiques d’achat d’or qui fleurissent ici et là.
La Cadurcienne Gisèle Rodriguez voudrait bien, quant à elle, franchir à nouveau la porte du magasin de la place Galdemar, à Cahors, où l’or était expertisé avant d’être payé à la valeur estimée.
Le hic, c’est que cette boutique est définitivement close.
Le comptoir d’achat d’or subsiste, mais l’endroit sonne creux. Gisèle y a laissé une bague en or contre laquelle la personne qui s’occupait du magasin, se présentant comme «une employée», lui a remis un chèque… en bois.
Gisèle est furieuse. «Le 24 décembre, j’ai découvert qu’une liquidation judiciaire avait été prononcée pour ce magasin dont l’employée m’avait remis le chèque sans provision en juin 2013», résume-t-elle.
Sa colère est montée d’un cran lorsqu’elle a appris par la liquidatrice judiciaire que «d’autres personnes avaient vécu la même mésaventure dans cette même boutique».

Dépôt de plainte

Ancienne commerçante, Gisèle Rodriguez a un regard très pointu sur ce type de vente. «Lors de la remise de la bague, je me suis étonnée que la personne qui tenait la boutique s’empresse, devant moi, de séparer l’or de son support. Je n’ai également pas compris pourquoi elle m’a donné un chèque plutôt que des espèces», poursuit-elle.
Lors de la réception du courrier confirmant le rejet du chèque, Gisèle s’est déplacée au magasin. «L’employée m’a demandé de ne pas représenter le chèque. Je me suis mise en colère. Cette jeune femme m’a alors réclamé un relevé d’identité bancaire afin d’effectuer un virement. J’ai refusé, car je n’ai pas saisi la logique de cette démarche alors que la société est insolvable. La liquidatrice m’a dit qu’elle allait être poursuivie pour escroquerie. J’ai décidé de déposer plainte», annonce Gisèle.
Elle désire que son or changé en bois soit réglé en argent.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/28/1784177-cahors-un-cheque-en-bois-pour-une-bague-en-or.html

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