Il a pris ses jambes à son cou et, pour tout dire, doit penser qu’il s’en sort bien. Si les Fables de la Fontaine se déclinaient à la mode marseillaise, la morale revisitée de l’histoire serait : "Rien ne sert de braquer, il faut déguerpir à point". Et justement, notre braqueur du jour a tardé. En tout cas, il saura désormais qu’il risque gros. Cela aidera peut-être à faire chuter les chiffres de la récidive. Car Erez, le bijoutier de Saint-Tronc (10e), ne s’en est pas laissé conter.
Lundi après-midi, peu avant 15h, quand un individu surgit dans sa boutique, au numéro 26 du boulevard Paul-Claudel, il agit à visage découvert et non ganté. Le commerçant lui ouvre la porte. L’homme ajuste tout à coup sa capuche, se gante et se fait une tête de braqueur. Le bijoutier n’a pas besoin de longs discours pour comprendre que l’heure n’est pas à la galéjade.
L’individu exhibe une arme de poing, un pistolet automatique 7,65, type Beretta. Il menace les deux hommes, car le commerçant, âgé de 43 ans, est alors accompagné d’un employé. Le malfaiteur se fait menaçant. Il exige l’ouverture du coffre. Prenant son courage à deux mains, le bijoutier ne se démonte pas. Il saute sur son agresseur. Une bagarre commence, à laquelle participent le commerçant mais aussi son employé. L’affrontement est violent. Les coups pleuvent. L’agresseur l’a bien cherché. Il a beau faire usage d’une bombe lacrymogène, il reçoit un violent coup sur le crâne, il saigne.
Les deux victimes tentent de le retenir, le temps que la police arrive, mais le malfaiteur parvient à se dégager de l’étreinte de ses victimes. Il repart bredouille et prend la fuite à pied dans une direction ignorée.
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