Si la tendance se confirme le nombre de cambriolages sera en baisse pour 2013. Les regroupements entre «voisins vigilants» seraient en partie responsables.
Protégez-vous les uns les autres. Après Villemoustaussou, après Trèbes, Carcassonne est dans le viseur des «Voisins Vigilants». Ces associations communautaires lancées par un habitant de Saint-Paul de Vence, qui croissent et se multiplient sur le territoire national afin de faire échec aux escouades de monte-en-l’air elles aussi en hausse régulière.
Rue Saint-Jean de Brucatel, dans le quartier des Hauts de Grazailles, Florent Bruez a rejoint dernièrement le réseau. «Mon domicile, dit-il, n’a jamais été cambriolé. Mais je n’ai aucun doute. Un jour ou l’autre, ce sera mon tour, car toutes mes connaissances ont subi ce triste sort». Pour dissuader les tentatives de pénétration dans son pavillon, ce Carcassonnais a décidé de s’organiser. «Avant la fin de cette année, j’inviterai les résidents du quartier à une réunion d’information. La vigilance est un comportement civique qui ne doit pas se substituer au travail des policiers nationaux et municipaux, mais qui peut leur venir en aide dans la mesure où les effectifs policiers ne sont plus suffisants dans la cité», dit Florent Bruez.
Sur le site internet «Voisins Vigilants.org», sept adresses de regroupement sont mentionnées pour la ville de Carcassonne. À l’opposé du quartier des Hauts de Grazailles, une voisine vigilante, sous couvert de l’anonymat, insiste sur l’aspect dissuasif et informatif à faire circuler entre les membres de ces réseaux. «Le dernier cambriolage commis à Carcassonne en pleine nuit, ce week-end, alors que les occupants dormaient, montre que la protection des habitations et des biens impose de notre part une vigilance constante». Rue Sain-Jean de Brucatel, Florent Bruez se range à cette opinion tout en posant des garde-fous à l’exercice de la surveillance passive. «Nous ne sommes pas aux États-Unis, déclare-t-il, où le mouvement «Neighborhood Watch» a été créé dans les années 1960. Gardons-nous de laisser dériver notre mouvement civique vers des groupuscules miliciens». C’est aussi le conseil donné au parquet de Carcassonne par le procureur de la République. «Je n’ai pas de réserves envers ces dispositifs dès lors qu’ils ne se transforment pas en patrouilles armées illégales. Je rappelle que le transport d’armes est interdit», précise Antoine Leroy. Si la tendance se confirme d’ici le 31 décembre, le nombre de cambriolages, à Carcassonne, aura baissé de 12,81 % en 2013. «Les voisins vigilants ne sont pas étrangers à ce résultat», note le magistrat du parquet au tribunal de grande instance.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/30/1742576-carcassonne-les-voisins-vigilants-pistent-les-voleurs.html
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