C’était jusqu'alors une employée exemplaire mais désormais, son avenir professionnel s’obscurcit. Entrée au tribunal de commerce de Libourne en 1989 pour y occuper les fonctions de salariée comptable auprès du greffe, cette quadragénaire va devoir cette fois s’expliquer dans quelques jours devant le tribunal correctionnel pour répondre d’abus de confiance et de faux et usage en écriture privée.
L’affaire éclate au printemps dernier lorsque la greffière en chef du tribunal de commerce adresse un courrier au procureur de la République. Arrivée en 2010, cette dernière vient d’éplucher la comptabilité et a découvert certaines anomalies. Des écarts importants ne pouvant correspondre qu’à des détournements. Les soupçons se portent immédiatement vers la salariée comptable qui, entre 2010 et 2013, aurait effectué pour un peu plus de 150 000 euros de virements sur son compte personnel.
Démasquée, la comptable est convoquée et avoue l’ensemble des faits. Elle est aussitôt démise de ses fonctions et priée de quitter son poste.
En raison de la sensibilité de l’affaire, le parquet saisit immédiatement la division des affaires économiques et financières de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux. Les enquêteurs sont chargés d’examiner le compte bancaire de l’employée et de détailler la mécanique ayant permis de détourner cette somme rondelette.
Selon les investigations, menées dans la plus grande discrétion, la comptable virait des fonds détenus par la Caisse des dépôts et consignation au nom du greffe. Elle masquait ensuite ces opérations en effectuant des remises de chèques de clients qu’elle ne rentrait pas en comptabilité. Elle a ainsi falsifié les écritures du greffe pour que ses agissements passent inaperçus. Mais elle a aussi tenté de justifier ses virements par des paiements au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC), édité par la Direction de l’information légale et administrative dans le cadre de sa mission visant à contribuer à la garantie de la transparence de la vie économique et financière.
Les enquêteurs de la division financière de la DIPJ viennent de convoquer la comptable au commissariat central de Bordeaux. Placée en garde à vue, elle a confirmé les détournements et raconté avoir dilapidé tout l’argent dans l’achat de vêtements de marque et en consultations de sites de voyance sur Internet. Elle a aussi remboursé d’importants prêts à la consommation qu’elle avait contractés.
Libre à l’issue de son audition, elle s’est vue notifier une convocation par procès-verbal pour comparaître devant le tribunal correctionnel
http://www.sudouest.fr/2013/10/18/la-comptable-du-tribunal-de-commerce-detourne-des-fonds-1203032-2780.php
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