«Au lendemain de la mort de ma mère, j’ai reçu une autorisation d’inhumer. Mais pour l’autorisation d’incinérer, l’officier de police judiciaire m’a dit que cela prendrait deux mois «grand maximum». Il s’agissait simplement de réaliser des analyses sanguines, pour vérifier que ma mère était bien morte à cause des médicaments qu’elle avait ingérés».
Après trois semaines, Jean-François Casta vient aux nouvelles. Les analyses n’ont pas été réalisées. L’attente, entrecoupée de nombreux coups de fil, durera tout l’été. Lenteur des services administratifs ? Complications dans l’enquête de police ? M. Casta n’en sait rien. Il n’est pas tenu informé. Et quand il parvient à avoir quelqu’un au bout du fil, il n’a «pas le droit de poser de questions».
Début septembre, il décide, sur les conseils d’un avocat, d’envoyer un courrier recommandé au bureau du procureur. L’accusé de réception lui revient le 17 septembre. Preuve que les services ont bien reçu sa demande. Mais au courrier, toujours pas trace de l’autorisation d’incinérer. En désespoir de cause, M. Casta alerte «La Dépêche du Midi».
Enquête après suicide
«Avec ma famille, nous ne pouvons faire le deuil de ma mère tant que son corps repose dans une salle non réfrigérée, en attente de crémation».Contactés par nos soins hier, les services du procureur de la République ont indiqué que l’autorisation d’incinérer le corps avait été envoyée «par voie postale, par courrier simple, à l’adresse de M. Casta, certainement début octobre», après réception du courrier recommandé.
«Je n’ai jamais reçu ce courrier. Et je ne comprends pas comment on a pu l’envoyer par courrier simple. Surtout, pourquoi a-t-il fallu que j’envoie un courrier recommandé pour faire bouger les choses ?», s’interroge M. Casta.
Par l’entremise de «La Dépêche du Midi», le lien a pu être établi finalement hier après-midi entre le jeune toulousain et les services du procureur. Jean-François Casta devrait finalement pouvoir réaliser son souhait : disperser les cendres de sa mère à Noël, en Bretagne où elle est née il y a 57 ans. Après une bataille épique.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/10/18/1733659-attend-pouvoir-incinerer-mere-decedee-depuis-cinq-mois.html
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