vendredi 20 septembre 2013

Un réseau de faux-papiers démantelé au sein de la communauté algérienne

Après sept mois d'enquête, des policiers de Metz ont fait tomber un réseau de fabrication de faux papiers en vue de faire obtenir des cartes d'identités françaises à des Algériens en situation irrégulière. Sur les 7 personnes interpellées, trois doivent être présentées à un juge cet après-midi.
Nom de code de l'opération : "Forbach 2013". Après 7 mois d'enquête, les policiers de la Brigade mobile de recherche zonale de la PAF de Metz ont démantelé un réseau de fabrication de faux-papiers au sein de la communauté algérienne, a appris MYTF1News auprès des enquêteurs. Sept personnes ont été interpellées mardi en région parisienne et à Mulhouse et trois d'entre elles - les deux organisateurs et le faussaire-, seront présentées vendredi après-midi au procureur de Sarreguemines en vue de leur mise en examen pour "aide au séjour irrégulier", "usage et fourniture de faux documents" et obtention ou tentative d'obtention de documents administratifs indus", en l'occurrence des passeports ou des cartes nationales d'identité. Des faits passibles de 10 ans d'emprisonnement.

Les enquêteurs ont été mis sur la piste de ce réseau par la mairie de Forbach, lorsque cette dernière a constaté qu'un acte de naissance émanant de ses services avait été falsifié et utilisé dans six dossiers de demande de carte d'identité déposés en région parisienne. Les enquêteurs vont progressivement remonter la filière et mettre la main sur une trentaine de dossiers similaires, tous déposés dans des préfectures d'Ile-de-France. Le réseau était constitué de trois personnes, deux "organisateurs" de nationalité algérienne, l'un en situation irrégulière et  l'autre en possession d'un titre de séjour en règle, et un faussaire, d'origine tunisienne qui réalisait fausses factures, fausses promesses d'embauche et faux actes de naissance.

Les bénéficiaires, dont quatre ont également été interpellés lors du coup de filet, étaient tous originaires d'Afrique du nord, essentiellement d'Algérie. Chaque dossier rapportait entre 2.000 et 3.000 euros, ce qui porte le butin à quelque 90.000 euros. "Mais cela n'inclut pas tous les dossiers qui ont dû passer au travers des mailles du filet", précise un enquêteur. Lors des perquisitions aux domiciles des intéressés, ont été retrouvés une panoplie complète de ces documents, du matériel informatique permettant de les fabriquer et 3.600 euros en numéraire. Les deux organisateurs n'étaient pas inconnus des services de police. Mis en examen dans une affaire similaire, ils ont déjà effectué une année en détention provisoire et sont toujours dans l'attente d'un jugement...
 

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