samedi 21 septembre 2013

Le braqueur de boulangeries condamné à trois ans ferme

Quatre boulangeries braquées dans le même quartier en seulement cinq semaines, pas une seule depuis son incarcération il y a deux mois… La coïncidence n’a pas valeur de preuve mais s’ajoute aux nombreuses charges qui pesaient à l’encontre de Jean-Raymond Gnazale, jeune homme de 26 ans accusé d’une série de vols à main armée qui démarre le 30 mai dernier, boulevard Pommery.
Revêtu d’un manteau noir avec capuche, le visage partiellement masqué par une écharpe, un homme fait irruption à la boulangerie Dommanget. Il frappe et menace d‘une arme de poing la vendeuse pour se faire remettre le contenu de la caisse.

Jet de balai
Le 21 juin à 19 heures, la vendeuse de la boulangerie Battonnier, 164 avenue Jean-Jaurès, voit surgir un individu encapuchonné porteur d’un manteau noir. Le canon d’une arme est pointé vers elle. Terrorisée, elle laisse le malfaiteur s’emparer de 70 euros.
Le 22 juin à 16 h 50, la boulangerie Vinsonneau, 221 avenue Jean-Jaurès, est braquée à son tour par un individu à capuche tout vêtu de noir. Il menace la caissière, mais le malfaiteur est mis en fuite par l’intervention du pâtissier alerté par les cris.
Le 4 juillet à midi, quatrième braquage à la boulangerie Sellier, 203 avenue Jean-Jaurès. Capuche noire sur manteau noir, le malfaiteur surgit alors que le couple de commerçants, sans client à servir, est dans l‘arrière-boutique. L’intrus saute par-dessus la partie basse du comptoir, se retrouve face au mari qu’il braque avec un pistolet en criant « la caisse ! », « la caisse ! »
« T’auras rien du tout ! », lui répond le boulanger. Le braqueur le bouscule tout en continuant de le menacer avec l’arme pointée sur l‘épaule. L’homme ne se laisse pas faire. Il repousse l‘individu qui préfère décamper, évitant de peu un balai que le boulanger balance à travers la boutique. Son fils arrive dans les secondes qui suivent la fuite du braqueur. Lui à scooter, son père à moto, tous les deux se lancent aux trousses du malfaiteur qu’ils perdent de vue sous un porche de la rue Paul-Petit.
Très vite, l‘enquête permet de mettre un nom sur l’auteur des faits. L’empreinte d’une paume de main relevée sur le comptoir de la boulangerie livre l’identité de Jean-Raymond Gnazale, un natif de la Côte-d’Ivoire qui venait d’arriver à Reims après avoir longtemps vécu en Alsace (où les tribunaux l’ont d’ailleurs condamné à de nombreuses reprises).
Il est arrêté dès le lendemain matin, rue Paul-Petit, au domicile de la personne qui l’héberge. Des investigations complémentaires permettent de lui imputer les trois précédents braquages.
Jugé cette semaine par le tribunal correctionnel de Reims, Jean-Raymond Gnazale a écopé d’une lourde condamnation : cinq ans de prison, dont trois ans ferme. Un ennui n’arrivant jamais seul, et avant même de comparaître, il purgeait déjà une peine de douze mois mise à exécution lors de son arrestation. Elle correspondait à la révocation d’un sursis prononcée par un juge d’application des peines de Thionville


http://www.lunion.presse.fr/region/le-braqueur-de-boulangeries-condamne-a-trois-ans-ferme-ia0b0n209824

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