Une employée municipale a été placée en garde à vue, mardi dernier, à la brigade financière du commissariat de Carvin, dans le cadre d’une enquête pour vol et abus de confiance au préjudice de la commune de Dourges. La mise en cause a reconnu avoir détourné des dizaines de chèques, initialement destinés au paiement des accueils de loisirs de la commune.
Les policiers de la brigade financière du commissariat de Carvin ont mis un terme aux agissements d’une employée de la mairie de Dourges, qui a reconnu avoir détourné à son profit des dizaines de milliers d’euros, en 2011 et 2012. Comment un tel vol a-t-il été possible ? L’employée, âgée de 34 ans et originaire de Faumont, était chargée de récolter les paiements des familles pour l’inscription des enfants aux accueils de loisirs de la commune. Au lieu de verser l’argent dans les caisses de la trésorerie, elle aurait commencé à alimenter... son propre compte bancaire.
Les faits auraient commencé en janvier 2011. Ils se seraient poursuivis pendant de longs mois, jusqu’à août 2012 exactement. Pendant un an et demi, donc, l’employée aurait détourné les versements en espèces et les chèques que les parents faisaient pour payer l’accueil de loisirs de la municipalité. D’après l’enquête de la brigade financière, la trentenaire a ainsi pu encaisser environ 7 000 euros en espèces, et très exactement 16 716,50 euros en chèques.
Lorsqu’un chèque n’était pas mis à l’ordre de la trésorerie, elle le détournait et ajoutait son propre nom dessus. Curieusement, elle détruisait les autres chèques - ceux qui étaient clairement adressés à la trésorerie - au lieu de les faire encaisser. Elle aurait ainsi détruit pour environ 48 000 euros de chèques. Ce qui porte le préjudice total pour la commune à la coquette somme de 72 000 euros.
Lors de sa garde à vue, la mise en cause a reconnu l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés. Elle est ressortie du commissariat avec en poche une convocation en justice. Elle est attendue le 15 novembre au tribunal de Béthune, dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.
Le maire Patrick Defrancq se refuse à commenter le fond de l’affaire, tout en reconnaissant que la municipalité allait se porter partie civile et que la fonctionnaire avait été suspendue de ses fonctions.
http://www.lavoixdunord.fr/region/elle-detournait-des-cheques-destines-a-la-mairie-de-ia35b0n1547470
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