jeudi 6 juin 2013

Ils vendaient de la contrefaçon

« Vous n’êtes pas très bavards. On ne connaît pas trop ce genre d’activités et on aurait aimé en savoir un peu plus », soupire le président Haouy. Peine perdue. Face à lui, les deux jeunes prévenus sont économes en explications.
Cogérants d’un magasin de gadgets d’inspiration manga dans le centre-ville de Nancy, ils sont poursuivis pour avoir importé et écoulé des articles de contrefaçon. Une infraction relevée par les douanes lors d’un contrôle inopiné organisé le 24 juin 2010.
Plus de 1.000 babioles importées de Chine, siglées Dragon Ball, Nintendo, Bleach ou encore Hello Kitty et consorts ont été saisies. De pâles copies. Les « vraies » marques estiment leur préjudice à près de 9.000 €.
« On a eu des doutes mais on les a quand même mises en vente », répète à la barre le plus loquace. « Oui, ou non, lors de la commande, saviez-vous qu’il s’agissait de produits contrefaits ? », interroge encore un assesseur. « Là-bas, tout sort des mêmes usines », louvoie son interlocuteur.
« Ils n’étaient pas facturés au même prix par les fournisseurs, si ? », s’agace Me Berna, avocat d’une des marques victimes, Hello Kitty. « Les prix bas nous permettaient de faire des ventes », consent l’un des prévenus.
« Ça ne nous a rien rapporté, on a juste limité la casse », finit par lâcher l’autre, le plus silencieux des deux. Il a depuis quitté l’entreprise, pas vraiment rentable, pour reprendre des études d’ingénieur informatique.
Trop tard cependant. Il est condamné comme son acolyte à 6 mois de prison avec sursis et à une amende douanière de 8.700€ à payer solidairement. Les deux cogérants devront aussi verser 3.000 € de dommages et intérêts à Hello Kitty, seule partie civile du dossier. « C’est la marque la plus imitée au monde », précisait quelques minutes plus tôt son conseil, Me Berna.

http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2013/06/06/ils-vendaient-de-la-contrefacon

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