C’était le 15 février. En pleine affaire de la viande de cheval dans des plats préparés censés contenir du bœuf. Bruxelles avait lancé un plan prévoyant environ 2 250 tests ADN sur des plats préparés, ainsi que des dépistages du phénylbutazone, un anti-inflammatoire nocif pour la santé, dans les carcasses de cheval.
Hier, la Commission européenne en a révélé les résultats et fait savoir que moins de 5 % de viande de cheval avait été décelée dans les produits testés. Et 0,6 % de la viande chevaline contrôlée contenait du phénylbutazone.
Du phénylbutazone
Concernant le phénylbutazone, « on réaffirme qu’il n’y a pas de danger immédiat dans l’Union européenne avec ce produit », a déclaré Frédéric Vincent, le porte-parole du commissaire européen en charge de la santé et de la consommation, Tonio Borg. Il a toutefois rappelé que ce produit restait « strictement interdit dans l’alimentation humaine ».
Sollicitées par la Commission, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l’Agence européenne des médicaments (EMA) avaient estimé dans un avis publié lundi que l’exposition des consommateurs au phénylbutazone via l’alimentation était faible.
« L’avis des deux agences montre qu’il n’y a pas d’inquiétude en tant que telle. Il faudrait manger des centaines de steaks hachés de cheval pendant des mois pour éventuellement avoir des problèmes avec le phénylbutazone », a ainsi déclaré Frédéric Vincent.
Retrait de m illions de plats
Le scandale de la viande de cheval a donc fait tache d’huile en Europe depuis la découverte, mi-janvier, en Irlande et en Grande-Bretagne, de hamburgers contenant de la viande chevaline. Il a en effet provoqué le retrait de millions de plats préparés des rayons des supermarchés, dont les ventes ont par ailleurs chuté, et ébranlé la confiance des consommateurs.
Des entreprises internationales ont été touchées, dont le groupe suisse Nestlé et le géant suédois du mobilier Ikea, contraint de retirer les boulettes de viande commercialisées dans ses magasins.
Le 10 avril, les autorités sanitaires néerlandaises ont, de leur côté, prévenu que 50 000 tonnes de viande de bœuf vendues à travers l’Europe pourraient contenir de la viande chevaline.
Le scandale de la viande de cheval a également relancé les débats sur la nécessité d’un étiquetage de l’origine des viandes entrant dans la composition des plats cuisinés. Sous la pression de plusieurs États membres, dont la France, la Commission s’est engagée à rendre un rapport sur ce sujet pour la fin de l’été ou le début de l’automne...
http://www.sudouest.fr/2013/04/17/l-union-reste-tres-a-cheval-sur-sa-viande-de-boeuf-1027392-7.php
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