vendredi 19 avril 2013

La Croix-Blanche. Plaintes après la mort d'un chien

Suite et pas fin de l'affaire des deux bergers allemands placés en fourrière en 2008. Leur propriétaire a appris la mort de l'un des deux animaux, alors qu'elle estime avoir le droit de les récupérer.
Janvier 2008 - avril 2013, rien n'est réglé. Pire, un des deux chiens est décédé «de façon suspecte» explique Nathalie, sa propriétaire. Nathalie est cette mère de famille qui, depuis cinq ans, se bat pour récupérer Volcan, désormais décédé et «dans un congélateur depuis une semaine» et Vérone, toujours vivante mais en cage au chenil départemental de Caubeyres (lire notre édition du 4 octobre dernier).

Bataille juridique

C'était le 11 janvier 2008. Un couple de retraités est mordu par deux bergers allemands à La Croix-Blanche. Emotion dans le village. Le maire de l'époque prend un arrêté de placement en fourrière et le préfet décide de l'euthanasie.
Mais la justice contredit en deux temps la décision de la préfecture. Les deux chiens ne peuvent pas être envoyés au paradis des canidés. Suit alors une bataille juridique sans fin avec, au centre de la polémique, Vérone et Volcan, enfermés. Pour Jean-Jacques Banel, le président du SIVU chargé de la fourrière départementale : «Je ne fais qu'appliquer la décision de justice qui prévoyait la mise en fourrière. Et cet arrêté n'est à ce jour pas contredit même s'il n'est pas possible de les euthanasier.» Point final.
Mais la propriétaire ne lâche pas prise. Via son avocate, elle a porté plainte le 12 avril contre la mort «suspecte» de Volcan, «non dispense de soins vétérinaires», non-exécution d'une décision de justice et «abus de pouvoir»… Au total, 18 procédures distinctes visant la fourrière et ses responsables, le préfet, et le maire de La Croix Blanche Jean-Claude Maxant. Précision utile, il n'était pas aux commandes en 2008, quelques mois avant les élections municipales. Mais l'élu répète qu'il ne veut pas lever l'arrêté de mise en fourrière de son prédécesseur «dans la mesure où la propriétaire n'est pas en mesure de tenir en confinement ces animaux, même si elle n'habite plus sur la commune.»

Pas d'autopsie

Fermement décidée à en savoir plus sur les conditions du décès de Volcan, Nathalie dit avoir demandé une autopsie «qui m'a été refusée.» De son côté, Jean-Jacques Banel affirme ne pas être au courant de cette demande «et d'ailleurs, ces chiens ne sont pas vraiment les siens
[…] Les conditions du décès ne sont pas suspectes à mes yeux.»Le 11 février dernier, Nathalie s'est déplacée à Caubeyres, avec un huissier qui a constaté que la fourrière ne voulait pas lui remettre les deux chiens «en dépit d'une décision de justice qui m'était favorable[…] Morts ou vifs, je veux récupérer mes chiens. Je n'ai d'ailleurs pas été informée officiellement du décès de l'un d'eux.» En ayant peur de récupérer deux cadavres.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/19/1609403-plaintes-apres-la-mort-d-un-chien.html

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