jeudi 28 février 2013

Voiture criblée de balles par un policier à Carcassonne : l'IGPN saisie

La justice a saisi mercredi l'Inspection générale de la police nationale à la suite des coups de feu tirés la veille à Carcassonne contre une voiture conduite par une femme, prise par erreur pour un malfaiteur évadé.
La scène aurait pu sembler sortie tout droit d'un film policier : une conductrice voit soudain un homme se dresser devant son véhicule, l'arme au poing, et ouvrir le feu... Malgré deux pneus crevés, elle franchit le barrage, avant de courir se réfugier dans un magasin d'un centre commercial proche, demandant aux employés d'appeler la police car "quelqu'un veut la tuer"... C'était mardi, dans une rue de Carcassonne. Le tireur n'était autre qu'un policier, qui croyait ouvrir le feu sur le véhicule d'un malfaiteur évadé.
Ce mercredi, la justice a saisi l'Inspection générale de la police nationale pour faire la lumière sur l'enchaînement des faits qui a conduit à cette terrible méprise. L'enquête devra notamment permettre de vérifier si le policier incriminé a fait usage de son arme de service "conformément à la réglementation en vigueur", a précisé à la presse le procureur de la République, Antoine Leroy. En tout, le policier avait tiré huit coups de feu vers la voiture - dont six avaient atteint leur but - la conductrice ayant accéléré en voyant un homme sans brassard de police pointer une arme vers elle. D'ores et déjà, on sait qu'aucune trace d'alcoolémie n'avait été trouvée chez le policier, ni chez la jeune femme.
Comme l'a expliqué mercredi le procureur, le malfaiteur dont le policier avait cru reconnaître le véhicule, évadé du centre hospitalier de Béziers en septembre dernier et condamné pour violences, avait été repéré dans le même secteur quelques minutes auparavant. Il circulait dans une voiture identique à celle de la conductrice.

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