La scène aurait pu
sembler sortie tout droit d'un film policier : une conductrice voit soudain un
homme se dresser devant son véhicule, l'arme au poing, et ouvrir le feu...
Malgré deux pneus crevés, elle franchit le barrage, avant de courir se réfugier
dans un magasin d'un centre commercial proche, demandant aux employés d'appeler
la police car "quelqu'un veut la tuer"... C'était mardi, dans une rue de Carcassonne.
Le tireur n'était autre qu'un policier, qui croyait ouvrir le feu sur le
véhicule d'un malfaiteur évadé.
Ce mercredi, la justice a saisi l'Inspection générale de la
police nationale pour faire la lumière sur l'enchaînement des faits qui a
conduit à cette terrible méprise. L'enquête devra notamment permettre de
vérifier si le policier incriminé a fait usage de son arme de service
"conformément à la réglementation en vigueur", a précisé à la presse le
procureur de la République, Antoine Leroy. En tout, le policier avait tiré huit
coups de feu vers la voiture - dont six avaient atteint leur but - la
conductrice ayant accéléré en voyant un homme sans brassard de police pointer
une arme vers elle. D'ores et déjà, on sait qu'aucune trace d'alcoolémie n'avait
été trouvée chez le policier, ni chez la jeune femme.
Comme l'a expliqué mercredi le procureur, le malfaiteur dont le
policier avait cru reconnaître le véhicule, évadé du centre hospitalier de
Béziers en septembre dernier et condamné pour violences, avait été repéré dans
le même secteur quelques minutes auparavant. Il circulait dans une voiture
identique à celle de la conductrice.
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