Les enfants d'un garde champêtre, hospitalisé, veulent sauver la soixantaine d'animaux de leur ferme, livrés à eux-mêmes.
DES POULES, des canards des oies, des moutons, des chèvres, des chiens, un cheval… Ce n'est pas l'Arche de Noé mais une belle représentation des animaux de la ferme.
Ces animaux appartiennent à Émile Malotchkine. Installé dans sa ferme de Mons-en-Laonnois depuis la fin des années 1940, l'ancien garde champêtre a aujourd'hui 81 ans. Comme il n'a jamais pu se séparer de ses bêtes, il s'est laissé déborder, et elles sont désormais une soixantaine à baguenauder sur les cinq ou six hectares de sa propriété.
Un fort caractère
Le problème est que « Mimile », comme certains l'appellent dans la commune, vient d'être hospitalisé. Son état de santé ne lui permettra peut-être pas de revenir chez lui. Et ses enfants habitent loin de Mons-en-Laonnnois.
Ils ne savent pas quoi faire des animaux. « Mon père n'a plus, ni les moyens financiers, ni les moyens physiques, d'entretenir la ferme et de s'occuper du cheptel », précise son fils, Alexis Malotchkine.
Les clôtures sont en mauvais état et il arrive souvent que les chèvres s'échappent. Elles mènent leur vie dans les arbres ou le grenier de la maison, ou bien elles vont se promener alentour, piétinant sans vergogne les plates-bandes des voisins ou les allées du cimetière allemand. Ce qui, à la longue, finit par créer des conflits. Alexis Malotchkine reconnaît d'ailleurs que son père n'est pas un homme facile. « Il a un fort caractère et n'en fait qu'à sa tête. » Un personnage un peu renfermé, à la Jacques Villeret dans un film de Jean Becker. Forcément, il n'a pas que des amis. « Je dois souligner la bienveillance des voisins. Mais cela ne peut pas durer », poursuit son fils.
Pas d'euthanasie
Pour le moment, une personne vient s'occuper des animaux chaque jour, nourrir ceux qui en ont besoin. Mais à long terme, que faire de ce cheptel encombrant ? L'occupant des lieux n'était pas du genre à se plier à une réglementation quelconque. Le troupeau n'est pas vacciné.
« On ne voudrait pas qu'il soit euthanasié. On aimerait qu'il puisse rester ici, être correctement traité. »
Pour essayer de trouver une solution, les deux frères ont fait appel aux services vétérinaires et à la Fondation Brigitte Bardot. Alexis Malotchkine a une idée en tête pour un avenir plus lointain. Il verrait bien une association s'occuper de l'endroit et en faire une sorte de grande ferme pédagogique ouverte au public. Il imagine des financements de la Fondation Brigitte Bardot, des dons privés, et des subventions des collectivités locales. Mais pour le moment, la priorité des fils d'Émile Malotchkine, c'est de sauver les animaux.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/ils-en-appellent-a-la-fondation-brigitte-bardot
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