Un téléphone portable est interdit en prison. A l'oreille, ou ailleurs. Vincent Holin aura quatre mois supplémentaires de prison ferme pour avoir oublié cette interdiction.
LES MESNEUX (Marne). INCARCÉRÉ depuis son coup de sang aux Mesneux, le 5 avril 2012, Vincent Holin, 22 ans, n'en finit pas de faire parler de lui.
Après avoir joué au forcené et s'être retranché sur le toit de la maison familiale… pour échapper à son interpellation dans le cadre de plusieurs refus d'obtempérer et défauts de permis de conduire, après s'être évadé de la clinique psychiatrique dans laquelle il avait été interné, le jeune Marnais devait répondre mardi dernier d'un recel de portable… en récidive.
Le 19 décembre, lors d'une fouille de sa cellule, les gardiens avaient découvert le téléphone dissimulé dans sa raie des fesses. Un appareil destiné à un co-détenu dont il avait préféré taire le nom par peur des représailles.
Déféré alors devant le tribunal correctionnel de Reims sous le régime de la comparution immédiate, son avocate, Me Quentin, avait demandé un délai pour obtenir une nouvelle expertise psychiatrique. Mardi, elle a dénoncé une expertise « expédiée. Elle ne sert à rien, elle ne fait même aucune allusion à son internement ! L'expert n'a pas rempli sa mission. Il ne connaît même pas la pathologie pour laquelle il a été interné ! On va donc se passer d'expert, mais on ne peut édulcorer les difficultés. Il a des troubles de la personnalité ».
L'avocate a surtout mis en exergue les représailles et les pressions dont était victime Vincent Holin en prison.
A la barre, ce dernier a d'ailleurs insisté. « On m'a forcé à garder le portable pendant la fouille. Je ne voulais pas de problème. J'ai accepté par peur des représailles ».
Il n'en dira pas plus. Et taira une nouvelle fois le nom du destinataire de l'appareil.
Libérable le 21 octobre 2013, Vincent Holin a été condamné à 4 mois de prison ferme avec maintien en détention. En état de récidive, il encourait une peine plancher de deux ans ferme.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/quatre-mois-supplementaires-pour-le-forcene-des-mesneux
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