samedi 1 décembre 2012

Arnaques sur Internet : toujours des victimes

Un Laonnois crédule de 58 ans avait été embobiné par un escroc. Il servait d'intermédiaire lors de ventes sur Internet. Un cas non isolé.
Sa conclusion à la sortie de l'audience du tribunal correctionnel de Laon a été la suivante : « Je ne chercherai plus l'amour. » Bon, reste à savoir si cet homme de 58 ans tiendra sa parole. Yannick L. est un homme qui souhaitait nouer une relation par Internet. Ce qui arriva.
Avec un autre homme, bien loin de lui et qui a vite trouvé un « pigeon » en la personne de notre Laonnois, Cotterézien de naissance. Pas celui qui réclame la non-imposition des plus value de revente de « start-up » mais le gogo que l'on peut manipuler. Ce qui arriva.
Un vrai « pigeon »
Yannick se retrouva à encaisser des sommes correspondant à des annonces passées sur des sites de ventes d'occasion. Des annonces mises par l'aigrefin. Yannick, ensuite, envoyait les sommes par mandat cash « Western Union ». Sans prendre le moindre bénéfice, ce qui lui a valu au final, d'être relaxé des faits de complicité d'escroquerie jeudi soir, lors de son passage au tribunal correctionnel de Laon. Car ceux qui avaient versé les sommes ne recevaient jamais les objets en contrepartie. D'où le passage au tribunal.
Bon, même s'il est un peu « gentil », Yannick a eu de doutes. Il a même envoyé un mail à l'ambassade de France du pays concerné. Là, la réponse a été sans ambiguïté : « C'est une arnaque bien connue, arrêtez tout ! » Pas Yannick, aveuglé par l'espoir d'un amour tant attendu. Mais le prince charmant était un sombre manipulateur. Son « Baba Moussa », un des multiples pseudos créés par ce type d'escroc au long cours, lui a justement mis dans le baba.
« À chaque fois je lui disais que j'avais des doutes, que je voulais des explications, il me répondait que sa vie était en danger s'il s'expliquait. Que les mandats étaient pour son ONG (ndlr : organisation non gouvernementale). Il distribuait des médicaments. »
Lorsque les escrocs tiennent un pigeon comme Yannick, ils l'entraînent dans une spirale où toutes les réactions sont prévues. Leur force est d'envoyer en masse leur piège par Internet et de manipuler à fond celui ou celle qui a la faiblesse d'esprit de mordre à l'hameçon numérique. Heureusement un nombre limité mais qui existe toujours.
« J'ai peut-être été un peu naïf », arrive-t-il à dire, à la fin de son interrogatoire. L'homme a ainsi envoyé plus de 16 000 euros, en vingt-huit virements ou mandats dans le premier semestre de l'année 2012. Jusqu'où peut mener la crédulité…

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/arnaques-sur-internet-toujours-des-victimes

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