Un violent incendie a ravagé un ancien corps de ferme, dans la nuit de vendredi à samedi, route de Terssac à Marssac-sur-Tarn. C'est la propriétaire qui a donné l'alerte, vers 1 h 30 du matin. Hier après-midi, malgré la fatigue d'une nuit sans sommeil passée chez une voisine qui va l'héberger quelques jours, elle nous a reçus gentiment, témoignant de ces instants dramatiques.
«Je dormais lorsqu'un bruit m'a réveillé, comme si des objets tombaient sur le plafond depuis le 1er étage. J'ai voulu allumer mais il n'y avait plus de courant. À tâtons, j'ai réussi à trouver une bougie. En sortant de la chambre, je me suis dirigée vers le salon. Quand j'ai ouvert, il y avait des flammes partout. J'ai tout de suite fermé la porte et je me suis précipitée vers la porte d'entrée. Je suis allée frapper chez mon plus proche voisin dont la maison jouxte la mienne mais il n'a pas entendu. J'ai vu de la lumière chez une autre voisine. De chez elle, j'ai pu prévenir les secours.»
Ce sont 21 sapeurs-pompiers d'Albi et Gaillac qui vont rejoindre le lieu-dit «Le Sabatayrenc», avec deux fourgons pompe-tonne, deux camions-citernes eau mousse et une échelle.
Quatre lances seront mises en manœuvre toute la nuit. Les secours, dirigés par le capitaine Laurent Massol, réussiront à éviter que les flammes ne se propagent à tout le corps de ferme, une immense bâtisse de 600 m2 scindée en plusieurs logements.
Malheureusement, chez la propriétaire albigeoise, les dégâts sont considérables. «À notre arrivée, les flammes traversaient le toit. ça a pris à l'étage avant de gagner le séjour et la buanderie au rez-de-chaussée. Compte tenu des risques d'effondrement d'un mur, il n'y a pas de déblai possible», indiquait un sauveteur encore occupé hier après-midi, avec plusieurs collègues, au traitement des points chauds et au bâchage de la maison voisine.
L'enquête des gendarmes d'Albi confirmera l'origine accidentelle du sinistre.
«Tout est électrique mais à l'étage, les trois radiateurs étaient éteints. Je ne comprends pas ce qui a pu mettre le feu», s'interroge la propriétaire. Et de confier : «Cette maison, je l'habite depuis l'été 2011. Elle a été bâtie en galets. C'est quelque chose que je voulais léguer à mes enfants. Je sais qu'il faudra bien un an avant que je puisse y revenir». Elle n'avait pas besoin d'une pareille épreuve à 17 mois de sa retraite et à quelques semaines des fêtes de Noël.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/01/1502801-marssac-sur-tarn-elle-echappe-au-feu-de-sa-maison.html
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