Mort d'un bébé en Gironde : "un drame terrible qui brise toute une famille"

« J'ai requis l'ouverture d'une information judiciaire contre la mère du nourrisson et sa mise en examen pour le chef d'homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans », indiquait hier, au cours d'une conférence de presse, le procureur adjoint du parquet de Bordeaux, Gérard Aldigé. Il faisait le point sur l'enquête ouverte depuis la découverte mardi, en fin de matinée, d'un nouveau-né de sexe féminin mort, dans une panière à linge, au domicile familial.
« C'est le centre hospitalier qui nous a alertés après avoir admis la mère et découvert qu'elle venait d'accoucher », expliquait Gérard Aldigé. Les gendarmes se sont alors rendus à son domicile et ont fait la macabre découverte. Le père avait appelé les pompiers vers midi en raison de l'état de sa femme, âgée de 44 ans, victime d'une hémorragie. Tout s'est ensuite enchaîné.

Le père, âgé de 40 ans, est poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Gérard Aldigé n'a pas souhaité, en l'état actuel des investigations, indiquer pourquoi ce chef de mise en examen avait été retenu plutôt que celui de complicité d'homicide volontaire. « Des indices graves et concordants nous permettent de considérer que la maman a donné la mort à l'enfant qui venait de naître et que le papa n'a pas assisté l'enfant alors qu'il se trouvait en détresse. »
La mère admet sa grossesse
L'autopsie avait conclu mercredi que l'enfant était né vivant et viable. « La mère a admis lors de son audition avoir été enceinte et avoir accouché, précisait le procureur adjoint, mais elle dit qu'il n'était ni vivant ni viable à la naissance. »
Le juge d'instruction désigné dans le cadre de l'information judiciaire devra faire la lumière sur ce qui s'est déroulé ce jour-là, « au sein d'une famille qui n'a jamais fait parler d'elle. Les six enfants du couple, âgés de 6 à 14 ans, étaient élevés tout à fait normalement. La mère travaille comme infirmière dans une clinique privée de la région. Le père est actuellement au chômage, mais touche des indemnités. C'est un drame terrible, qui brise toute une famille. Il convient de l'aborder avec toute la mesure nécessaire ».

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