lundi 17 septembre 2012

Parempuyre (33) : des coups de feu trop durs à oublier

Parempuyre a du mal à tourner la page après les événements survenus le jour de la rentrée à l'école élémentaire Jean-Jaurès, dans le bourg. La bagarre qui a dégénéré entre plusieurs hommes, les coups de feu tirés au fusil à pompe à la sortie de l'école, les parents et les enfants retranchés dans des classes, la peur panique qui a saisi ce jour-là ceux qui se trouvaient sur place : tout cela revient sans cesse dans les conversations.
« Un souci d'apaisement »

C'est donc « dans un souci d'apaisement » qu'une réunion a été organisée hier matin au club house du complexe Léo-Lagrange par les associations de parents d'élèves (FCPE et RPEP). « Il était nécessaire de canaliser les choses, de désamorcer la crise. Certains avaient l'intention d'aller manifester leur mécontentement lors de la prochaine séance du Conseil municipal, prévue le 25 septembre », témoigne Béatrice Lhuissier, représentante du Regroupement des parents des écoles de Parempuyre (RPEP). Une association « autonome et apolitique ».
« Nous voulons réfléchir aux réponses que l'on peut apporter après ces événements sans chercher de bouc émissaire », précise Cathy Thocaven (FCPE collège). C'est-à-dire sans montrer du doigt la communauté des gens du voyage, à laquelle appartiennent les protagonistes de l'affaire.
« Nous jouons notre rôle de citoyen et nous réaffirmons la nécessité de l'éducatif et du répressif. »
Des plaintes
Devant une petite cinquantaine de parents et une représentante du Prado (aide aux victimes), les élues de la FCPE ont annoncé que leur association avait porté plainte pour violences avec arme, à la gendarmerie. Les membres du RPEP devraient à leur tour engager une telle démarche. Et certaines familles pourraient suivre. Si ce n'est pas déjà fait.
« Nous voulons être informés de la procédure, et nous envisageons de nous constituer partie civile », indique Cathy Thocaven.
« Ces gens-là doivent être condamnés. Je peux comprendre qu'il existe des litiges entre des personnes mais je ne peux pas admettre que certains viennent en débattre à la sortie de l'école avec des armes. Ce qu'ils ont fait est très grave. Et si aucun enfant n'a été blessé, ce n'est pas grâce à eux. »
Éviter le traumatisme
« Nous souhaitons par ailleurs faire des propositions constructives Nous avons été reçus par le recteur d'académie, nous avons rencontré le préfet délégué à la sécurité et la réflexion est bien engagée. Il est question d'effectuer un réel travail éducatif sur la commune. Pourquoi ne pas désigner une sorte de médiateur chargé de désamorcer les situations tendues dans les différents quartiers de Parempuyre, comme cela a été évoqué. Les gens ont, par ailleurs, besoin d'être rassurés. Certains sont encore traumatisés. »
« On sait que les deux familles concernées par les incidents du 4 septembre étaient en conflit depuis longtemps. Il est de notoriété publique qu'elles se détestent. Les faits survenus le jour de la rentrée des classes auraient certainement pu être évités. »
Le travail d'expression écrite des parents d'élèves qui ont planché ensemble en atelier, hier matin, devrait être envoyé sans faute à chacune des formations politiques représentées au Conseil municipal.
À la demande des parents d'élèves et de la mairie, le Prado 33 met en place une aide psychologique le vendredi 21 septembre, de 9 h à 12 h, et le mardi 25, de 14 h à 17 h. Les rencontres se font uniquement sur rendez-vous. Renseignements et contacts au 05 56 48 65 64.

http://www.sudouest.fr/2012/09/16/des-coups-de-feu-trop-durs-a-oublier-822376-3029.php

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