Hugues Brisson, le président de l’Association des commerçants du centre port du Cap-d’Agde (Adec), a été sauvagement agressé dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile. Roué de coups, frappé au visage, il a été conduit à l’hôpital de Béziers où les médecins lui ont apposé six points de suture. Il a le visage totalement tuméfié par les coups qu’il a endurés.
Patrick Mathé, le procureur de la République de Béziers, confirme cette agression : "Cet homme a été sévèrement frappé par deux individus armés, guidés, sans doute, par la cupidité. Le SRPJ est en charge de cette enquête."
Des propos homophobes
Hugues Brisson insiste de son côté sur le caractère homophobe de ses deux agresseurs. "J’avais du monde dimanche à la maison jusqu’environ 1 h du matin. Quand tout le monde est parti, j’ai entendu la porte coulissante faire du bruit. J’ai appelé. Personne n’a répondu. J’ai renouvelé mon appel et je me suis levé. Là, deux hommes, encagoulés, gantés et armés, me sont tombés dessus. Ils m’ont jeté au sol et m’ont roué de coups. J’ai vécu une scène d’une extrême violence sans comprendre ce qui m’arrivait."
Et la victime de poursuivre la description de son agression. "Ils m’ont traité de pédé. Ils m’ont insulté, m’ont parlé des sévices qu’ils allaient me faire endurer (la décence interdit de reproduire de tels propos, NDLR)... Ils étaient partis pour rester longtemps chez nous. Ils avaient attaché mon ami avec des liens en plastique et moi aussi. Ils me gueulaient dessus : “On te connaît. On sait que tu as un coffre. Dis-nous où il est, sinon on te tue.” Je ne pouvais pas leur dire, je n’ai pas de coffre. Je leur ai dit de me tuer tout de suite car je ne pouvais pas répondre à leurs exigences."
Puis, quelqu’un est arrivé à l’imprévu et a fait du bruit. Ils ont pris peur. "Cet ami venu à l’improviste nous a sans doute sauvé la vie. Tous les deux se sont enfuis."
"Ils en avaient après le président du centre port"
Hugues Brisson insiste encore sur la sauvagerie de la scène qu’il a vécue. Sur le fait qu’ils étaient tous les deux très bien renseignés sur sa vie privée, mais aussi sur sa vie publique et sa vie de chef d’entreprise.
"Pour moi, ils en avaient après le président du centre port. Je ne suis pas un activiste de la cause homosexuelle. Je suis discret de ce côté de ma vie. Je suis pacsé, ils savaient tout ça. Ils s’étaient donc bien renseignés avant de venir. Mais, peu importe, leurs agissements ne changeront rien à ma vie d’entrepreneur. S’ils souhaitaient m’intimider, c’est raté."
Pour le procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé, les suites de l’enquête permettront de dire si oui ou non le caractère homophobe peut-être retenu dans cette affaire.
http://www.midilibre.fr/2012/09/16/un-entrepreneur,563500.php
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