Ce comportement de voyou ne fait que ternir l’image du Petit-Bard ! assène Carole Daux, la présidente du tribunal correctionnel, hier après-midi. Vous êtes l’élément déclencheur, à cause de vous ce match de foot a dégénéré".
Les trois arbitres ont été insultés et violentés
En face d’elle, Omar, 21 ans, encaisse comme il peut. Cet étudiant sans souci, est au cœur d’une navrante bagarre générale qui a éclaté le 2 juin dernier, à Frontignan-la-Peyrade, lors de la finale de la coupe de l’Hérault des moins de 17 ans, entre le Petit-Bard et l’AS Béziers III. Les trois arbitres ont été insultés et violentés par les joueurs et supporters Montpelliérains tout comme des joueurs Biterrois dont un a même eu la mâchoire fracturée.
Omar, seul majeur a être jugé, reconnaît en partie les faits. Jeune entraîneur du Petit-Bard, il a vu “rouge “lorsque son équipe, déjà menée 1-0, a encaissé un second but qu’il a estimé litigieux. Il a foncé vers l’arbitre qu’il a couvert d’insultes. Et tout a dégénéré.
"Ce jour-là, j’ai craqué"
Omar, l’entraîneur du Petit-Bard
"Une soixantaine de personnes ont envahi le terrain et les joueurs, les dirigeants, les supporters, tout le monde s’en est donné à cœur joie pour casser la figure à tout le monde" rappelle la présidente.
"Je me suis retrouvé sur le terrain pour contester le but, j’étais vraiment énervé, je me rappelle que c’était vif de ma part concède l’étudiant. Mais lorsque l’arbitre m’a expulsé, je suis sorti du terrain, je ne pouvais pas arrêter les voyous".
L’entraîneur du Petit-Bard conteste le plus grave : les coups portés sur deux des trois arbitres, qui l’ont formellement identifié.
"Je n'ai jamais porté de coups"
"Je n’ai jamais porté de coups, je ne suis pas un voyou répète le jeune homme. Ce jour-là j’ai craqué, j’ai manqué de recul, d’expérience, à la base je ne devais pas être entraîneur, juste l’adjoint, mais je n’ai frappé personne".
Ses explications n’ont pas convaincu le tribunal qui a suivi l’intégralité des réquisitions du parquet : 6 mois de prison avec sursis et interdiction pendant trois ans d’exercer comme entraîneur auprès des mineurs.
Car pour le vice-procureur Nicolas Brignol, "celui qui était là pour encadrer, pour donner l’exemple a failli, les règles de vie du foot ont été bafouées, il faut une peine d’avertissement sévère".
En défense, le bâtonnier Martin rappelle le sérieux de son client qui veut devenir professeur des écoles : "un dérapage d’un jour ne doit hypothéquer son avenir". Tout en défendant le quartier du Petit-Bard, dont il est le conseiller général : "je ne peux accepter cette opprobre jetée contre l’équipe et contre le quartier ! L’équipe senior a aussi perdu la finale de la coupe de l’Hérault et il n’y a eu aucun problème".
http://www.midilibre.fr/2012/07/27/arbitres-agresses-l-entraineur-condamne,540208.php
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