Après deux jours et demi d’un procès atypique - sans partie civile - et... pas moins de quatre heures de délibéré, les jurés de la cour d’assises de l’Aude ont, condamné David Grauby, hier après-midi, à vingt ans de réclusion criminelle, avec suivi socio-judiciaire pendant sept ans dès sa sortie.
"Gravité exceptionnelle"
L’avocat général Stéphane Bérès avait pourtant requis trente ans, peine assortie d’une période de sûreté de quinze ans, soulignant la "particulière violence, la gravité exceptionnelle des faits". Effectivement.
Le 8 août 2010, à Pieusse, David Grauby a grièvement blessé sa mère d’un coup de couteau à l’abdomen et tué son oncle de plusieurs coups de couteau, suivis d’une trentaine de coups de canne - un “bastarrot” en fait, taillé dans le bois. Muni de ce “gourdin”, David Grauby s’est littéralement acharné sur sa victime. Les giclures de sang sur les murs, les fragments osseux retrouvés sur place en témoignent.
"Quelles chances avait un octogénaire ?"
Le représentant du ministère public a posé la question : "Face à ce solide gaillard de 38 ans, alcoolique violent, adepte des arts martiaux, quelles chances avait un octogénaire, qui le pria d’arrêter dans un dernier soupir ?"
Et tout ça pourquoi ? Pour une place déterminée à table. Pour un verre de Quinquina refusé. Ou encore pour quelques remontrances d’un oncle qui se comportait peut-être comme un père... et qui avait d’ailleurs une relation incestueuse avec sa sœur, la mère de l’accusé. Dont celui-ci aurait été témoin, enfant.
http://www.midilibre.fr/2012/05/04/vingt-ans-de-reclusion-pour-le-neveu-meurtrier,495985.php
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