lundi 9 avril 2012

Stains. Effondrement dans un lieu de culte évangélique : deux hommes en garde à vue

Deux hommes ont été placés en garde à vue dimanche soir dans l' sur l'effondrement du plancher d'un lieu de culte évangélique de Seine-Saint-Denis qui a coûté la vie à une fillette de 6 ans, a annoncé le parquet de Bobigny.

Il s'agit du «pasteur» de la communauté, qui officiait dimanche, et du propriétaire de ce local situé à la frontière de Stains et de Pierrefitte-sur-Seine. Ces deux hommes vont être entendus dans le cadre d'une enquête en flagrance pour «homicide et blessures involontaires aggravées», menée par le service départemental de la police judiciaire (SDPJ).

Une autre fillette de deux ans et une femme de 42 ans ont été hospitalisées dans un état très grave après ce drame survenu à 14h30 durant un office, en ce dimanche de Pâques. En début de soirée, les pompiers de
faisaient état de 28 personnes plus légèrement blessées. Environ 150 sapeurs-pompiers venus de 27 casernes, 48 véhicules et un hélicoptère sont intervenus pour évacuer les blessés les plus graves vers les hôpitaux.

Quelques heures après le drame,
les interrogations sur le respect des normes de sécurité des lieux fusaient. Pour le maire de Stains, Michel Beaumale, le local «n'était pas fait pour ce genre de manifestations».

Les victimes «sont tombées avec le plancher»

«Vers 14h30», pendant l'office auquel participait 100 à 150 personnes au premier étage, «une partie du premier étage s'est effondrée», a expliqué le préfet de Seine-Saint-Denis Christian Lambert précisant que les personnes «sont tombées avec le plancher». Peu avant 16h30, la situation était «stabilisée», a-t-il ajouté.

Le bilan aurait pu être encore plus lourd : «Il n'y avait personne en dessous», a relevé le haut fonctionnaire qui a prévenu que ses services allaient examiner «de près le problème de sécurité de cette salle». L'enquête est pour l'heure menée par le commissariat local.

Dans une déclaration à l'AFP, «le ministre de l'Intérieur
a immédiatement fait part de sa profonde émotion et de sa tristesse après cet accident survenu dans ce lieu de culte évangélique». Nicolas Sarkozy a exprimé sa «solidarité personnelle» avec les victimes.

Une fidèle de la communauté : «Je savais que ça arriverait un jour»

Selon des voisins, cette communauté religieuse, composée d'Haïtiens,fréquente depuis «plus d'un an» ce local situé au bout d'une allée bordée de pavillons arborés, le long de voies de chemin de fer, au milieu d'une petite zone industrielle. Un membre de cette communauté, Frère Patrick, assure que l'association «Armée combattants pour Christ nouvelle Jérusalem» y est installée depuis quatre ans. Contacté par l'AFP, le responsable d'une autre communauté évangélique, située dans la même rue, appartenant elle à l'église Bethel, a expliqué que le grand local ocre, qui arbore une croix à son fronton, est «une salle des fêtes à la base».

Une fidèle de la communauté, amie de la femme pasteur qui célébrait l'office, se trouvait au premier étage quand le plancher s'est effondré. «Je savais que ça arriverait un jour, a confié Rachel Marseille au parisien.fr. Traditionnellement à la fin de l'office, on danse et on chante. Et j'ai déjà entendu le plancher craqueler à ce moment-là.»

Circulation interdite. Pour des raisons de sécurité et afin de faciliter l'intervention des secours, un périmètre de sécurité et d'isolement a été mis en place par les autorités à l'intérieur duquel toute circulation est interdite. Il est compris entre la N301 (Bld. Charles de Gaulle à Pierrefite-sur-Seine ou Av. D. Falempin à Stains) et la D25 (Bld. Pasteur à Pierrefite-sur-Seine ou Rue Babeuf à Stains)
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/pierrefitte-plusieurs-blesses-graves-dans-l-effondrement-du-plancher-d-une-eglise-08-04-2012-1945075.php

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