À l’heure du rendez-vous, la victime envoie, en éclaireur, son frère. Seuls deux cyclistes percent la sérénité de l’endroit. Aucune trace, du maître chanteur.
Il faut la deuxième lettre menaçante pour que l’otage des courriers décide de prévenir les services de police. Un nouveau rendez-vous est fixé, vendredi dernier, toujours au mont Saint-Quentin.
De fausses liasses
Les unités de la brigade des violences urbaines de la Sûreté départementale montent un dispositif. Des véhicules banalisés et aux vitres teintées sont positionnés autour de la tour Bismarck. Des agents en VTT se fondent dans le paysage. D’autres, encore, surveillent les routes en cas de fuite.Vers 13h, un couple puis un homme d’un certain âge sont signalés dans le secteur. Si ce dernier offre, aux observateurs, l’attitude d’une personne anxieuse, les soupçons se portent finalement vers le couple. Au bout de quelques minutes, l’homme se penche sur le sac et regarde à l’intérieur, où de fausses liasses, plus vraies que nature, avaient été placées.
Lors des vérifications d’usage et du contrôle des papiers, les policiers découvrent que la femme est une cliente de l’agence bancaire de la victime du chantage. Les choses se précisent.
Placées en garde à vue, ces deux Messins, qui ne forment pas un couple mais sont seulement voisins, ont avoué rapidement le stratagème. Ancienne maîtresse du responsable de banque, la femme, âgée de 35 ans, cherchait à se venger d’une rupture douloureuse.
Les deux complices seront prochainement jugés selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité
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