vendredi 27 avril 2012

Automobiliste braquée à Besançon : trois ans ferme

Je reconnais avoir tiré sur le sol, mais c’était pour que la dame s’en aille, je n’ai jamais pointé l’arme sur elle » : c’est ainsi que Jean-François Guillerminet explique la tentative de vol de sa voiture commis à l’encontre d’une aide-soignante du CHU Jean-Minjoz. Les faits remontent à mardi et il a été jugé hier en procédure de comparution immédiate.
Il est 18 h 45 ce jour-là, le prévenu et deux autres jeunes abordent une jeune femme rue Belin. Elle vient d’arriver en voiture, ils lui demandent les clefs de contact sous la menace d’un pistolet. Sauf que la conductrice ne se laisse pas impressionner, refuse de céder même quand retentit un tir au sol ; elle finit par s’enfuir.

« Mes mains sont sales »

Face au tribunal, le prévenu explique avoir saisi l’arme brandie par un de ses complices et avoir tiré au sol pour faire peur à la victime et l’inciter à partir : « C’est la première fois que j’étais dans une violence avec arme, mes mains sont sales. »
Le président le rappelle, J.-F. Guillerminet était en état de récidive de récidive au moment des faits, puisque condamné en octobre 2010 pour affaire de même nature ; en outre, il n’avait pas regagné son centre de semi-liberté à Dijon, où il doit rentrer chaque soir.
Pour la procureur, le prévenu ne présente pas les garanties exceptionnelles de représentation voulues par la loi pour échapper à la peine plancher de quatre ans en pareil cas : « Il a joué un rôle fondamental dans cette affaire préméditée. »
Pour le défenseur, M e Liard, la tentative n’est pas constituée et, au contraire, « le geste du prévenu a désamorcé l’infraction ».
Le tribunal a rejeté l’application de la deuxième récidive et a prononcé une peine de trois ans ferme avec mandat de dépôt à l’audience.

http://www.estrepublicain.fr/doubs/2012/04/27/automobiliste-braquee-trois-ans-ferme

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