La scène remonte à avril 2006, dans une sandwicherie de Nice. Le ton monte entre deux serveuses, et la plus jeune gifle par deux fois son aînée, persuadée qu'elle l'a traitée de «sale Arabe». Ce mercredi, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné la «gifleuse» à 31.000 euros de dommages-intérêts, confirmant une décision prise par le tribunal de police de Nice en 2010. Son avocat dénonce «une dérive à l'américaine».
Outre une amende de 300 euros pour des faits de violences, le tribunal avait accordé 31.000 euros de dommages-intérêts à la «giflée», une serveuse de 52 ans au moment des faits, sur la base d'une expertise médicale et alors que celle-ci avait été licenciée pour inaptitude permanente.
La confirmation de ce montant par la cour d'appel d'Aix crée «un grave précédent» juge l'avocat de la jeune femme condamnée. «C'est une première en France qu'un expert auprès des tribunaux accorde 4 mois et demi d'ITT (Incapacité totale de travail) pour deux gifles» s'est-il étonné, évoquant un «montant exorbitant» que sa cliente, aujourd'hui sans emploi et venant de faire une demande de RSA, «ne pourra jamais payer». Jugeant que l'expertise réalisée en 2011 s'était déroulée «irrégulèrement», l'avocat avait décidé de saisir la cour d'appel, mais cette dernière a rejeté sa demande de nouvelle expertise, «une décision qui viole le principe du contradictoire» estime-t-il. Reste désormais le pourvoi en Cassation, une ultime chance que l'avocat a décidé de saisir.http://www.leparisien.fr/faits-divers/aix-en-provence-condamnee-a-31-000-euros-pour-une-paire-de-gifles-18-04-2012-1960659.php
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