Hier à Péronne, l’intervention rapide des sapeurs-pompiers a permis d’évacuer les habitants réfugiés sur les balcons d’un immeuble en feu.
Un très violent incendie a ravagé hier un appartement occupé par un couple et ses trois enfants, dans un immeuble de la Maison du Cil, situé avenue Mac-Orlan quartier du Mont-Saint-Quentin.
Il est un peu plus de midi et l’incendie progresse de manière très rapide.
Il surprend certains habitants de la résidence, contraints de se réfugier sur leur balcon. La fumée noire et toxique, visible de loin, envahit une quinzaine d’appartements voisins.
À leur arrivée, les pompiers trouvent dix personnes paniquées, qui hurlent à l’aide sur les balcons. Elles sont très vite évacuées avec des échelles et prises en charge par deux équipes du SMUR de Péronne. L’immeuble est totalement vidé et une vingtaine d’autres personnes, prisonnières, doivent à leur tour quitter leur domicile à l’aide d’échelles.
Les pompiers de Péronne reçoivent le renfort de leurs collègues de six autres centres de secours, soit une cinquantaine d’hommes dirigés par le commandant Mickaël Bernier, venu d’Amiens.
« Nous sommes confrontés à un très violent incendie d’appartement et mes hommes ont eu de très grosses difficultés à progresser dans l’immeuble, en raison de l’intense chaleur et d’une visibilité nulle. À notre arrivée, nous avons effectué 10 évacuations de personnes bloquées sur leur balcon et deux sauvetages à l’aide de la grande échelle. »
Seules victimes, un chien et des perruches
Après près de deux heures de lutte, le sinistre est maîtrisé. Il n’a heureusement pas fait d’autres victimes qu'un chien et plusieurs perruches. « Nous recensons huit personnes et un pompier intoxiqués, ainsi qu’un collègue blessé. »
Présents sur place, le sous-préfet Jean-Marc Bassaget et Bruno Lafarge, adjoint au maire de Péronne, ont fait ouvrir la salle voisine du Centre culturel et de loisirs (CCL) afin d’y installer un poste médical et recenser les habitants. Un large périmètre de sécurité a été installé.
L’enquête déterminera les causes de ce sinistre qui, selon le voisin qui a prévenu les pompiers, aurait été provoqué par la petite fille du couple : « Elle aurait joué avec des allumettes sur son lit. »
Reste maintenant à reloger les habitants de l’immeuble. Telle est la mission de Loïc Darras, responsable départemental de la Maison du Cil : « Nous allons orienter les familles touchées vers des hôtels ou des logements inoccupés pour le week-end. Nous ferons un point lundi pour savoir quels appartements peuvent être habités. Il faut maintenant laisser faire les assurances et entamer les travaux de réhabilitation. Ça prendra au moins 4 mois. »
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Une-catastrophe-evitee-de-peu
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