Le Code civil fait obligation aux parents d'assurer la protection matérielle et morale de leurs enfants. On en est loin avec cette lamentable affaire survenue en début de semaine à Reims.
Lundi vers 17 heures, un passant remarque la présence d'un bambin de trois ans qui déambule tout seul près du boulevard Wilson. Il est pieds nus, ne porte pas de manteau mais seulement un tee-shirt alors que le fond de l'air est plutôt frais.
L'homme le connaît de vue et sait qu'il habite à 300 mètres de là. Il le ramène dans son immeuble. L'appartement est ouvert, la mère absente. Un voisin de palier récupère l'enfant. Il le fait rentrer au domicile familial, puis guette le retour de la maman.
Long séjour à la maternité
A 19 h 40, toujours personne ! N'y tenant plus, le voisin prévient la police. Une patrouille se rend sur place, constate l'absence de la locataire qui revient précipitamment après avoir été jointe par le commissariat.
Agée de 32 ans, la mère s'est retrouvée dans les locaux de la sûreté départementale de Reims pour s'expliquer sur son comportement.
D'après ses déclarations - plutôt confuses - recueillies par la brigade de protection des familles, elle avait dû s'absenter pour aller voir une belle-sœur à la maternité. Elle affirme avoir contacté son frère pour qu'il vienne garder le petit, précisant être partie avant qu'il n'arrive.
Interrogé, le frère est tombé des nues : sa sœur ne l'a jamais appelé pour s'occuper de l'enfant, a-t-il dit aux policiers.
L'hôpital avant le foyer
Quelles qu'en soient les motivations, ce délaissement est d'autant plus regrettable que le bambin est actuellement souffrant : il a la varicelle. Laissé seul dans l'appartement, porte non verrouillée, il était sorti pour errer dans la rue sans but précis.
L'histoire va se terminer en correctionnelle pour la maman. Sur décision du parquet, elle est convoquée le 29 mai devant le tribunal dans le cadre d'une procédure pour « abandon matériel et moral de mineur ».
Il s'agit d'un délit dont la peine maximale est de deux ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende. A titre de peine complémentaire, les juges peuvent également prononcer une interdiction des droits civils, civiques et de famille, ainsi que l'obligation d'accomplir un stage de responsabilité parentale.
L'enfant a été retiré à sa mère. Il a fait l'objet d'un placement en foyer différé cependant de quelques jours, le temps de soigner sa varicelle à l'hôpital.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/un-enfant-de-3-ans-malade-retrouve-pieds-nus-dans-la-rue
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