vendredi 23 mars 2012

Malika Merabet : "J’accepterai ma peine"

Malika Merabet, la principale accusée, a reconnu hier devant les assises avoir effrayé et manipulé ses victimes.
Débuté lundi, le procès de Malika Merabet, Laurent Ledru et Stéphane Lefèvre s’égrène devant les assises des P-O. Au gré des extorsions avec violence et séquestrations sur personnes vulnérables, dont la dernière s’est terminée de façon tragique le 19 août 2009.

La victime Philippe Rocquemont a succombé suite à une chute par la fenêtre du logement de la principale accusée. A-t-il sauté ? A-t-il été poussé ? Malika Merabet continue d’accuser Ledru. Lui prétend que la victime s’est jetée dans le vide, pour "échapper aux coups". Et le médecin légiste ne peut confirmer une des versions. Toutefois, la famille du malheureux ne croit pas au suicide, notamment sa sœur, qui hier, a expliqué comment, avec cœur et persévérance, elle a fini par faire éclater la vérité concernant son frère et les autres dossiers.
"Essaye d’avoir de la dignité"
Tel celui de Jamel Bouazzaoui (décédé depuis), un handicapé moteur et physique "volontairement effrayé", "manipulé" par l’accusée. Laquelle, à chacune de ses visites, "l’aguichait", lui faisait la promesse de relation sexuelle et lui volait divers objets ainsi que quelques euros ponctionnés sur sa curatelle. "Je ne t’en veux pas", a lancé la mère de Jamel Bouazzaoui à Malika Merabet.
"Mais tu parles trop. Tu dis tout et son contraire et ce n’est pas crédible. Je veux que mon fils soit en paix et pour cela il faut qu’il te pardonne. Essaye d’avoir de la dignité et des silences pour peut-être récupérer un peu d’authenticité. J’espère que tu accepteras ta peine. Que tu le verras comme un chemin de vie. C’est sûr, c’est dur la vie en prison, mais tu sais, il y a des vies dures à vivre."
"J’ai mal grandi et j’ai fait beaucoup de mal autour de moi. J’accepterai ma peine, comme ça Jamel reposera en paix et je pourrai continuer à vivre en me disant que pour une fois j’ai accepté ce que je mérite", concède l’accusée, avec une ombre d’humanité. Ce souffle imperceptible qu’elle a fini par dévoiler quelques heures plus tôt en implorant sa mère, de l’autre côté de l’écran de visioconférence, pour lui arracher un simple signe. Ne récoltant que quelques mots d’une extrême froideur : "Pour nous, elle n’existe plus. On ne veut plus la voir".
http://www.midilibre.fr/2012/03/22/j-accepterai-ma-peine,475078.php

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