En janvier dernier, une jeune mère de famille avait frappé sa fillette âgée de 5 ans, sans raison. Elle a été condamnée à un an de prison ferme plus un an, avec sursis.
«CELA veut dire quoi ? Que vous vous en fichez ? » Les mots de Blandine Leroy, la substitut du procureur sont cinglants. « Dossier affligeant et déconcertant. » Ceux du bâtonnier Vignon touchent, eux aussi. Hier, la première affaire du tribunal correctionnel laonnois s'est portée dans les noirceurs du paysage axonais. À la barre des prévenus, une mère de famille, native de Soissons. Son profil ? Triste.
Alcool et stupéfiants font qu'une première histoire de violences volontaires et agressions sexuelles il y a 9 ans contre son fils a été signalée. À l'époque, la prévenue avait été condamnée à 2 ans et demi de prison, dont 2 ans ferme, avec son concubin de l'époque, principal acteur de ce fait sordide.
Hier, c'est une histoire datant de janvier qui a été jugée. La fillette de la prévenue âgée de 5 ans a été victime de violence à Laon. Une soirée arrosée chez des voisins, un retour tardif à la maison font que les coups pleuvent sur une petite fille sans repère. Une violence gratuite, sans explication.
Le tribunal l'a condamnée à un an de prison ferme. À ceci s'ajoute un an de prison avec sursis et mise à l'épreuve comportant l'obligation de soins, de travail et d'indemniser sa fille.
« Phrase terrible »
« Les faits sont extrèmement graves, martèle la substitut, et c'est votre fille qui nous les communique. Car vous, vous ne vous souvenez de rien. Les mots, c'est votre petite fille qui les dit à un policier qu'elle ne connaît pas avec cette phrase terrible de sa part : " Pourtant, je n'avais pas fait de bêtise ! " C'est honteux madame Lequeux. Vous avez besoin de grandir. Quand on vous rappelle les précédents faits, vous vous mettez en colère. Mais c'est de votre faute. Si vous ne vouliez plus en entendre parler, il ne fallait pas commettre de nouveaux faits. » Cette frêle mère de famille est visiblement rongée par deux choses. Un soupçon de remords, mais aussi un corps qui témoigne d'un régime alcool - stupéfiants qui ont causé des ravages que le temps va avoir énormément de mal à effacer. Deux ans, dont un an ferme sont réclamés.
La défense Me Carlier-Brame n'est pas simple : « S'il y avait un comportement indigne, il y aurait eu une intervention du juge pour enfant. Son comportement aujourd'hui, est le résultat d'un enfant où elle n'a jamais pu se construire. C'est une banalité, mais qui pèse et pèsera toujours sur la vie de ma cliente. C'est un acte isolé. »
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/la-mere-qui-frappait-sa-fille-condamnee-a-un-an-ferme
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