« J’en suis encore toute retournée. J’étais morte de peur. C’est épouvantable. » Lucie Schauman a dû attendre ses 86 printemps pour subir une agression. Qui plus est, à son domicile.
Vendredi soir, cette Thiervilloise s’est fait agresser et menacer de mort par un de ses voisins. Avec qui elle a des problèmes depuis sept mois. Tout a commencé quand elle lui a demandé de ne pas entreposer son vélo dans les parties communes de l’immeuble, car c’était interdit par le règlement du syndicat. « Depuis, je suis sa bête noire », témoigne la grand-mère. Coups et crachats dans sa porte d’entrée. Tapage… Mais d’autres voisins ont eux aussi, déjà déposé des mains courantes pour protester contre l’attitude de cet homme de trente ans,
Vendredi après-midi, Lucie s’était absentée, laissant son fils à la maison. « Quand je suis rentrée, il m’a expliqué que le voisin n’avait pas arrêté de taper dans le mur mitoyen. Cela raisonnait dans tout l’appartement. »
Ensuite, son fils est parti à la bibliothèque. C’est là que l’agression a eu lieu. « Le voisin était sorti. Quand il est remonté, il s’est mis à donner de grands coups de pied dans la porte d’entrée. Tout en sonnant à plusieurs reprises. » La grand-mère sort et lui demande de se calmer. « Il a mis le pied dans la porte pour la bloquer. Puis, il a flanqué des coups de pied dans tous mes tapis, même ma tapisserie au mur. Enfin, il m’a donné un coup au visage : mes lunettes sont tombées. Je ne dois mon salut qu’à la porte d’entrée de l’immeuble, qu’il a entendu claquer, signe que quelqu’un arrivait. »
À ce moment-là, le voisin, rentre dans son appartement. Le lendemain, Lucie est allée porter plainte au commissariat de police de Verdun. Des agents sont venus faire des constatations. Mais l’agresseur n’était pas là pour répondre à leurs questions.
Ensuite, l’octogénaire est allé chez son médecin : « Il a ordonné trois jours d’ITT. Et m’a prescrit des tranquillisants. Car j’étais en état de choc. »
Pendant son agression, elle entendait le voisin crier. « Il a dit qu’il me ferait la peau, tout en mimant avec son doigt l’acte de trancher la gorge. » Un acte gratuit que n’est pas prête d’oublier la grand-mère : « Surtout de la part d’un jeune ! Une chose est sûre, ce que j’ai vécu, je ne le souhaite à personne. »
http://www.estrepublicain.fr/meuse/2012/02/15/thierville-une-octogenaire-agressee-par-son-voisin
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