Sa femme était escort-girl, le mariage est annulé

Myriam, 49 ans, la femme qu’il avait épousée à Sorgues (Vaucluse) en décembre 2004 était escort-girl. Claude, 57 ans, résidant alors en région parisienne l’ignorait. Trois mois après le mariage, l’époux a découvert la véritable activité d’escort-girl de sa femme et demandé l’annulation du mariage.

"En présence d’une erreur sur les qualités essentielles de l’épouse"

Le 8 février dernier, la cour d’appel de Nîmes a fait droit à sa demande. Les magistrats ont confirmé la décision du tribunal de grande instance d’Avignon, et donc annulé le mariage, estimant que le mari était "en présence d’une erreur sur les qualités essentielles de l’épouse". Une décision rare mais "pas exceptionnelle", a confirmé Me Patrick Gontard, l’avocat du mari trompé. Claude avait rencontré sa future femme, via une petite annonce sur le site de rencontre match.com. Elle était enregistrée sous le pseudonyme de Moulipis et disait exercer la profession de télé secrétaire.
Selon Me Patrick Gontard, le mari, de passage au domicile de son épouse à Sorgues - pour des raisons professionnelles, Claude ne vivait pas encore avec elle - avait découvert sur l’un des quatre ordinateurs en réseau de Myriam plusieurs petites annonces à connotation sexuelle, datées d’avant leur rencontre.
Sous plusieurs pseudonymes dont celui de Tindel et sur des sites comme direct-escort-girl.com, son épouse proposait de tenir compagnie à des hommes moyennant rémunération, de 76 € à 80 € par heure. La quadragénaire disposait de neuf numéros de téléphone portable et se dissimulait sous treize adresses internet différentes. Elle proposait également des albums photos et des films.
Devant la cour d’appel de Nîmes, Myriam défendue par M e Gilbert Collard a contesté "se livrer à la prostitution" et a déclaré que son époux était à l’origine de ce stratagème pour obtenir l’annulation du mariage. Les magistrats n’ont pas cru Myriam qui avait engagé un peu plus tard une demande de divorce. Selon les juges de la cour d’appel qui ont relevé un vice de consentement lors du mariage, Claude a "été tenu dans l’ignorance de l’activité véritable de son épouse alors qu’elle exerçait une activité d’escort-girl".
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