Michaël A., 18 ans, et Julien B., 24 ans, sont retournés hier devant le juge d'instruction qui les avait mis début janvier en examen pour séquestration et extorsion de fonds avec violence sur une famille de l'avenue de Stalingrad à Agen. Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 14 au 15 décembre 2011. Une première affaire qui n'était pas due au hasard comme le démontre celle mise au jour par les enquêteurs de l'antenne agenaise de la police judiciaire.
Les victimes sont un couple de personnes vulnérables
Les victimes sont cette fois un couple de quinquagénaires considérés comme vulnérables, domiciliés rue Brondeau-de-Senelle à Agen. Elle est handicapée et lui sous curatelle renforcée. Entre septembre et fin décembre 2011, au rythme d'une à deux fois par semaine, ils ont reçu la visite de Michaël A. et Julien B. À la première visite, les deux complices sont repartis en prenant la carte bleue, des chèques et divers objets. Puis ils se sont mis à voler l'aspirateur, l'ordinateur, les téléphones portables, les CD et tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Ils ont continué à se faire remettre des chèques de 1 000, 1 500 et jusqu'à 2 000 euros et à les forcer à retirer de l'argent sur leur compte bancaire. Lorsque la femme ne voulait pas leur ouvrir, ils entraient par ruse après avoir volé le trousseau de clefs. Lorsque les serrures ont été changées, ils ont pris en otage l'homme sous curatelle, menaçant avec un couteau de lui faire la peau.Après l'affaire de l'avenue de Gaillard, ils sont restés une quinzaine de jours tranquilles avant de revenir exiger une nouvelle fois de l'argent. En tout, ils auraient volé entre les chèques et les retraits bancaires entre 10 000 et 20 000 €. Ils savaient que la femme possédait un petit magot suite à la vente d'une maison.
La mère de Julien B. en chef d'orchestre
Michaël A. et Julien B. ont été mis en examen d'une douzaine de chefs de poursuite dont les plus graves sont la séquestration avec prise d'otage pour laquelle ils encourent 30 ans de réclusion criminelle, et l'extorsion de fonds avec arme qui peut valoir 20 ans.L'enquête a aussi montré que la mère de Julien B., âgée de 41 ans, serait « le chef d'orchestre » de cette affaire. C'est elle qui a connu ce couple de personnes vulnérables qu'elle a approché pour leur proposer son aide. Elle a ensuite envoyé son fils et son complice faire la sale besogne. À son domicile, les policiers ont retrouvé certains objets volés. Elle a été mise également en examen pour complicité et placée en détention provisoire.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/02/03/1276814-ils-avaient-deja-frappe.html
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