«Il faut qu'on relance l'affaire, c'ets trop long», soupire le fils. Une plainte au commissariat de Saint-Quentin, un dossier instruit à Paris, lieu de résidence du père, puis à dans le Val d'Oise, lieu où se trouve l'aéroport, puis en Seine-Saint-Denis, où se trouve le siège social d'Air France.
«Il faut arrêter maintenant.» Un nouveau juge d'instruction est arrivé dans le tribunal où est instruit son dossier (Bobigny). «Encore un nouveau magistrat et on repart pour une attente. On passe d'un an à six ans et peut-être dix ans, si ça continue.»
«Fautif à 100%»
Stéphane Lefebvre a porté plainte parce que la conciliation n'avait pas abouti. Air France ne s'était pas présenté. «Je ne demande pas une rente. Je veux juste que la société reconnaisse la maladie de mon père, s'exaspère-t-il. Et surtout, qu'elle verse une somme pour la recherche. Quand on sait qu'on provoque des maladie, il faut donner en contrepartie.»
Il est soutenu dans sa démarche par l'association Fabien-Camus (pour vaincre la leucémie). Son atout: l'attestation d'un professeur praticien de l'Hôtel-Dieu, à Paris, qui atteste le lien entre le travail et la maladie. «Ils sont fautifs à 100 %.» Mais de compléments d'enquête en changement de magistrat, l'affaire s'enlise.
Depuis six ans, il n'a jamais eu de nouvelles de l'ex employeur de son père (qui y a fait toute sa carrière). Enfin, si. «Deux ans après son décès, il a été convoqué pour recevoir la médaille du travail.» Air France n'a pas donné suite à nos sollicitations.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Sa-plainte-contre-Air-France-reste-au-sol
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