Le club échangiste était visé le soir de la Saint- Sylvestre. L’explosif d’origine militaire est très puissant. Plus l’enquête avance, après la découverte d’une bombe, samedi après-midi, devant un sauna-bar échangiste de Montpellier, plus le sentiment d’être passé à côté d’un drame humain grandit. L’analyse de l’explosif ne laisse plus de place au doute : il s’agit d’un pain plastic de 750 g, d’origine militaire, et fabriqué en Tchécoslovaquie dans les années 60.
De l’explosif très puissant de professionnel
Sa puissance est redoutable. « L’effet de souffle est particulièrement violent et a un rayon d’action de 300 - 400 m indique Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier, compétent sur cette affaire. Ce n’est pas du bricolage, c’est du matériel de professionnel. D’autant qu’il faut savoir en trouver et savoir s’en servir. »
Surtout, selon nos informations, l’engin devait exploser vers 20 h 30, soit quelques minutes avant l’ouverture du Kalyptus, fermé pour les fêtes, mais qui avait organisé une soirée dansante spéciale Saint-Sylvestre avec buffet et open-bar pour les libertins de la région. L’ouverture des festivités était prévue à 21 h. Sans l’intervention des démineurs de la préfecture, elle aurait donc explosé au moment où potentiellement des clients faisaient la queue à l’entrée.
En fait, en début d’après-midi, un employé qui se rendait au conteneur à ordures, a été intrigué par un trou dans le mur de l’établissement qui ne s’y trouvait pas auparavant. A l’intérieur, il a retrouvé le pain plastic relié à un détonateur et à un réveil. Il a aussitôt donné l’alerte.
Pour le reste, comme depuis le début, aucune piste n’est privilégiée, faute de témoin, alors qu’aucune image de vidéosurveillance n’est exploitable. Mais l’on imagine mal un déséquilibré ou un intégriste lancé dans une croisade antilibertine être en capacité d’organiser cet attentat. Restent les pistes de la concurrence, d’un règlement de compte alors que les gérants ne se connaissent aucun ennemi. Ils n’ont eu qu’un seul litige, à savoir le vol de leurs fichiers informatiques, mais qui a été réglé judiciairement et pour lequel ils étaient avant tout victimes. « Cet explosif militaire ne provient pas de l’armée française, il provient certainement de l’ex-bloc de l’Est. Et il faut être dans le milieu voyou pour avoir accès à ce genre de matériel », estime un proche de l’enquête. Le SRPJ continue ses investigations.http://www.midilibre.fr/2012/01/02/la-bombe-devait-exploser-a-20-h-30-devant-le-sauna-bar,438608.php
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