La directrice générale de la Fondation Brigitte Bardot sera cet après-midi sur le banc des prévenus au tribunal de grande instance de Versailles. Ghyslaine Bock comparaît pour harcèlement moral, survenu entre le 28 décembre 2006 et le 2 mars 2008 sur Laurent Poli, un ancien gardien de la vaste propriété de 2 ha de l’association, nichée dans le village de Bazoches-sur-Guyonne.
L’affaire commence en décembre 2007 avec le licenciement de Laurent Poli, recruté fin décembre 2006. Le salarié, qui loge sur place par nécessité, demande alors le temps de se retourner avant de quitter l’appartement qu’il occupe avec sa compagne et son bébé. La guerre est alors déclarée. La Fondation change les serrures des portails, installe une caméra de surveillance et embauche un agent de sécurité. Le gardien n’est autorisé à quitter son logement que trois fois par jour. La responsable de la Fondation l’appelle plusieurs fois dans la journée pour s’enquérir de son activité. Laurent Poli, aujourd’hui âgé de 34 ans, décide alors de porter plainte auprès des gendarmes. Il dénonce un harcèlement continu mais aussi des conditions de travail difficiles.
Employé comme gardien pour 35 heures de travail hebdomadaire, il en effectue, selon lui, beaucoup plus. Et ses missions sont de plus en plus lourdes. De gardien, il devient en quelque sorte homme à tout faire. Il doit, selon ses dires, nettoyer la maison de l’actrice, occupée chaque nuit par les chats, réaliser un enclos pour moutons puis le démonter.
L’enquête menée par les gendarmes met effectivement en lumière un certain nombre de dysfonctionnements. Tout d’abord, quand l’employé ne travaille pas, il est contraint de quitter son domicile entre 9 heures et 17 heures avec femme et bébé. Par ailleurs, le logement qu’il occupe est déclaré insalubre par arrêté municipal. Dans un rapport, l’inspection du travail, qui s’est penché sur cette affaire, fait état « d’un risque d’intoxication au monoxyde de carbone et d’une électricité dangereuse, mettant en danger les habitants ».
Entendue par les enquêteurs, la directrice générale a contesté tous ces faits. Elle a mis en cause la qualité du travail de son employé. Enfin, s’agissant des travaux de mise aux normes du logement, elle a indiqué qu’ils étaient prévus
http://www.leparisien.fr/bazoches-sur-guyonne-78490/fondation-bardot-une-cadre-accusee-de-harcelement-moral-05-12-2011-1753413.php
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