samedi 3 décembre 2011

. Elle cogne son mari à coups de poêle

Fait rare dans une affaire de violences conjugales, c'est l'épouse qui est poursuivie et le mari la victime.
Il faut dire que cette Lourdaise de 52 ans a déjà été condamnée pour violences sur un précédent compagnon, un an plus tôt. En récidive, son sursis avec mise à l'épreuve a été révoqué.
Elle n'a pas de chance, Josiane (1). Depuis le divorce avec le père de ses trois filles, elle ne « tombe que sur des alcooliques violents ».
La présidente Gadoullet lui fait remarquer que ses ex-compagnons peuvent dire la même chose. Car cette forcenée du coup de poêle tape volontiers dans la gourde. Comme le soir de la dispute avec son mari. « J'avais bu avec lui, mais je buvais beaucoup moins que lui. » Et en plus, que du rosé : 6 ou 7 verres. Elle explique que son mari, épousé seulement six mois plus tôt, la battait déjà depuis quelques mois.
Ce soir-là, l'ancien compagnon de l'épouse est venu dîner à la maison. La dispute a commencé après son départ. « Mon mari m'a insulté et m'a frappé », explique-t-elle. Alors, elle a voulu lui faire comprendre que ça suffisait. Elle a attrapé une poêle et a donné plusieurs coups au visage de son mari.
Elle explique ensuite que son mari l'a collé à terre et a tenté de l'étrangler. C'est à ce moment-là qu'elle a saisi une lampe et a frappé à deux reprises sur le crâne de son époux. Son mari a été coupé au cuir chevelu et au visage.

Aucune trace de violence sur elle

Le problème, c'est que la police n'a pas relevé la moindre trace d'ecchymoses ni de strangulations sur elle. Rien ne prouve qu'elle a été victime de violences et qu'elle y a répondu, en légitime défense.
Comme l'indique Baptiste Porcher, substitut du procureur : « La seule personne qui présente des marques de violences, c'est monsieur ».
Ensuite, pour couronner le tout, elle a mis le feu à son appartement, avec les conséquences dramatiques que cela aurait pu avoir.
Son conseil, Me Allos, s'appuie sur le rapport d'expertise psychiatrique. « Elle soufre d'un trouble de la personnalité qui a altéré son discernement. » Il explique qu'un certificat médical datant de quatre jours après la dispute atteste qu'elle a eu des ecchymoses aux bras.
Le tribunal a condamné sa cliente à 10 mois dont 5 avec sursis, mise à l'épreuve pendant 18 mois, avec obligations de soins, d'avoir une résidence et interdiction d'entrer en contact avec la victime.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/03/1230709-elle-cogne-son-mari-a-coups-de-poele.html

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