vendredi 25 novembre 2011

Son frère a usurpé son identité, Pascal Griffaton veut changer de nom

Pendant 15 ans, il a été victime d'une usurpation d'identité orchestrée par son frère. Et là, Pascal Griffaton, n'en peut plus. Il va engager une procédure pour changer de nom afin d'essayer de "mettre fin" à son calvaire, qui se poursuit malgré la condamnation de son frère.
Son frère Patrice a pourtant été condamné à 30 mois de prison ferme et 15.000 euros de dommages et intérêts en novembre 2010 par la Cour d'appel de Paris. "C'est la peine la plus lourde prononcée pour ce type de fait en France mais c'est aussi la plus longue usurpation d'identité qui ait été soumise à la justice", a affirmé l'avocat de Pascal Griffaton qui, selon lui, n'a toujours pas reçu d'indemnisation. "La CIVI (commission d'indemnisation des victimes d'infractions) a refusé le dossier car la somme en jeu est trop faible. Nous avons déposé une demande auprès du Sarvi (service d'aide au recouvrement des victimes) mais s'il accepte le dossier, l'aide ne dépassera pas 3000 euros", explique l'avocat.

Saisie sur son compte bancaire
Un nouveau coup du sort qui apparaît comme une injustice de plus pour Pascal Griffaton. Et ce n'est pas la seule : pour seul revenus Pascal Griffaton, marié et père de trois enfants, ne dispose que d'une pension d'invalidité et des allocations familiales. En juin dernier, juste après avoir ouvert un compte bancaire, celui-ci a fait l'objet d'une saisie de 1500 euros pour des amendes majorées d'infractions routières commises par son frère. "Il a fallu tout réexpliquer au trésorier à l'origine de la saisie et faire trois recours" alors que "cette ouverture de compte était une manière pour lui de tenter de se reprendre en main", a ajouté l'avocat.

La coupe est pleine et Pascal Griffaton a décidé de franchir le cap en abandonnant cette identité qui l'a tant desservi. "Je veux changer d'identité car je porte un nom qui m'a sali et causé beaucoup trop de soucis pendant quinze ans. Et comme le cauchemar continue, je ne vois pas d'autre moyen d'y mettre fin", a expliqué Pascal Griffaton, 35 ans, lors d'une conférence de presse à Angers destinée à lancer son comité de soutien. Un comité de soutien à Pascal Griffaton a été créé et rassemble déjà 70 adhérents avec pour objectif "de lui faire retrouver ses droits" et de l'accompagner moralement et financièrement dans la suite de ses procédures.

Aucun commentaire: