Silence total. Le forcené de l'hôtel d'Alsace n'a toujours pas dit un mot sur les raisons qui l'ont poussé, mardi soir, à saccager de fond en comble la chambre qu'il occupait au troisième étage de l'établissement de la rue du Général-Sarrail, à Reims.
Conduit à l'hôtel de police après son interpellation par les policiers de la section d'intervention et de la sûreté départementale, Raphaël Ayassi s'est contenté de camper dans son mutisme. À la suite de son examen par un médecin, puis un psychiatre, sa garde à vue a d'ailleurs été rapidement levée en raison d'obstacles médico-légaux. Ne disposant manifestement pas de tous ses esprits, celui-ci a été hospitalisé sous contrainte par décision préfectorale, au beau milieu de la nuit, dans une unité spécialisée de la région.
Troubles de la personnalité
Atteint de troubles de la personnalité, l'homme, âgé d'une trentaine d'années, avait déjà fait par le passé au moins un séjour en psychiatrie. Client ces deux derniers mois de l'hôtel d'Alsace, il semblait cependant ne causer aucune difficulté particulière depuis qu'il occupait sa chambre située au troisième étage, donnant sur la rue des Ecrevées. Jusqu'à cette crise de démence qui, mardi, vers 17 h 30, l'a conduit soudainement à se retrancher dans sa chambre d'hôtel avant d'y détruire absolument tout ce qui s'y trouvait - du mobilier aux sanitaires en passant par les installations électriques - puis de jeter les débris de son saccage par la fenêtre, en y mettant parfois le feu.
Pendant environ trois heures, les policiers ont bien tenté d'engager le dialogue avec lui, mais Raphaël Ayassi s'est borné à ne pas dire un mot tout au long de son forfait. Aucune revendication, aucune explication, ni même un cri. Au lieu de cela, celui-ci s'est livré à son entreprise de destruction dans un calme des plus surréalistes.
Craignant qu'il ne déclenche un incendie ou qu'il ne se jette par la fenêtre, les policiers ont d'abord attendu que le secteur soit entièrement sécurisé avant de passer à l'action. Alors qu'il avait barricadé la porte de sa chambre à l'aide du lit et d'une armoire, Raphaël Ayassi a finalement été neutralisé à 20 h 35 par un tir de taser après avoir tenté de résister à l'assaut des policiers.
Désormais, la main est aux psychiatres. L'action pénale est pendant ce temps suspendue à la décision administrative du préfet de la Marne. Pour une durée indéterminée.http://www.lunion.presse.fr/article/marne/le-forcene-de-lhotel-interne-en-psychiatrie
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