C’est quand même pas l’endroit idéal pour consommer de l’héroïne", soupire le président du tribunal. Yasser, Toulousain dégarni aux tempes blanches, 47 ans mais qui en fait dix de plus, est l’exemple même des dégâts que peuvent causer les drogues dures. Face aux magistrats, il raconte n’importe quoi. Et devant les gendarmes, mardi 1er novembre, il a fait n’importe quoi.
100 g d'héroïne dans deux paquets
À Poussan, les militaires ont intercepté le véhicule dans lequel il se trouvait parce que le conducteur n’avait pas de permis valide et donc pas de carte grise pour justifier qu’il était bien le propriétaire de la voiture. Et pendant que celui-ci était interrogé, le carreleur est entré dans la brigade et a demandé à utiliser les toilettes. Mais au bout de quelques minutes, ne le voyant pas sortir, les gendarmes ont frappé à la porte. Il est ressorti des WC avec, dans la main, deux paquets contenant près de 100 g d’héroïne...
"Il s’est jeté dans la gueule du loup, c’est incongru", s’étonne le procureur. Le prévenu avait des traces blanches sous une narine et saignait de l’autre. Et pourtant, il jure ses grands dieux n’avoir rien consommé : "Je voulais jeter l’héroïne dans les toilettes, c’était pas à moi, c’était au conducteur." "Mais pourquoi on vous trouve avec de la poudre sous le nez ?", questionne le président. "Je sais pas... Peut-être en ouvrant le paquet. Non, si je consommais de l’héroïne, je serais à l’hôpital."
L’enquête a pourtant montré qu’il revenait de la frontière espagnole, qu’il s’était livré près du Dallas, un bordel de La Jonquière, parce que la drogue y est beaucoup moins cher...
Décision : huit mois de prison, dont quatre avec sursis et surtout obligation de soins.
http://www.midilibre.fr/2011/11/03/il-sniffe-de-l-heroine-dans-la-brigade-de-gendarmerie,412008.php
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